1.276 policiers en situation irrégulière dans le Katanga
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La table ronde interprovinciale de Lubumbashi a fermé ses portes samedi dernier. Les participants ont formulé plusieurs recommandations. Sur le plan sécuritaire, les participants ont relevé un mouvement illégal des policiers de la région du Kasaï et du Tanganyika vers le grand Katanga .
Le rapport de la table ronde interprovinciale est claire . 1.276 policiers sont arrivés récemment à Lubumbashi et Kolwezi. Parmi eux, 1.056 proviennent de la région du Grand Kasai . 220 autres policiers viennent de la province du Tanganyika. En outre, ce rapport précise les milieux de refuge. 300 policiers séjournent à Kolwezi et 976 à Lubumbashi.
De ce fait, ces éléments des forces de l’ordre sont en situation irrégulière dans la région du Katanga. Car , ils se sont déplacés sans autorisation de leur hiérarchie. Ainsi, la commission politico administrative de la table a recommandé au gouvernement Congolais notamment
- Retourner tous les policiers dans leur milieu d’affectation
- Surveiller les mouvements non seulement des policiers mais aussi des militaires
- Contrôler le mouvement de déplacement des militaires
- Assurer le contrôle sur la circulation d’armes
La société civile dénonce l’affection des policiers en situation irrégulière
Pour sa part, la société civile du Haut Katanga avait déjà dénoncé ce déplacement incontrôlé des policiers. Bertin Tshoj, responsable de la thématique sécurité déclare » Les éléments de la police arrivés d’autres provinces seraient intégrés au sein des différentes unités de la police à Lubumbashi. Ils seraient affectés entre autre au Groupe d’intervention rapide. D’autres , aux Services spéciaux et enfin à l’unité de protection de la femme et de l’enfant.
Dans les circonstances actuelles, ces affectations sont illégales. Bertin Tshoj rappelle »Depuis plus trois ans, le commandement général de la police a interdit toute affectation d’un policier en situation irrégulière. »
En conséquence, ce mouvement incontrôlé des policiers affecte la situation sécuritaire de Lubumbashi . Et il poursuit ‘’ Le banditisme à main armée a pris de l’ampleur dans nos villes. Les voleurs sont généralement munis d’armes en très bon état. Et souvent, ils opèrent en tenue de la police » .
Les policiers déserteurs doivent répondre de leurs actes
De son coté , le commissariat provincial de la police dans le Haut Katanga rejette les allégation de la société civile. Il affirme plutôt que les policiers arrivés à Lubumbashi sans autorisation sont des déserteurs. Ils ne sont donc affectés dans ses unités. Par contre, indique une source à la police, l’Etat-major les recherche afin les arrêter pour désertion.