Lubumbashi : trêve de deux jours dans les écoles primaires conventionnées catholiques
Plus que 45 jours nous séparent de la fin de l’année scolaire 2021-2022. Pendant ce temps, les enseignants du primaire du réseau catholique de Lubumbashi, observent une trêve de deux jours. Pour eux, c’est une façon d’exprimer leur mécontentement. C’est notamment par rapport au non-respect des engagements de la part du gouvernement après les accords de Mbuela. Ces derniers ont été signés au mois de novembre 2021 dans une commission paritaire entre le gouvernement et le banc syndical.
Guillaume Banza, Président du Syndicat National des Enseignants Catholique SYNECAT précise. « À la suite de la paie du mois de février, les enseignants ont constaté la disparité de prime entre les écoles dites de prestiges et celle dite petites écoles. Normalement, il devrait y avoir un mouvement à partir de ce mois. Mais , ils ont supporté jusqu’au mois d’avril comme convenu avec le gouvernement pour évaluer des accords. »
Et pourtant, le syndicat avait déjà mis en garde le gouvernement. « Dans une lettre datant du 04 avril, le Synecat avait écrit au gouvernement. Dans celle-ci, on pouvait lire, si les accords ne sont pas pris en compte après la paie du mois d’avril. Les enseignants se prendront en charge. Après évaluation, nous avons constaté qu’en dehors de la paie d’une partie des nouvelles unités, rien d’autre n’a été fait. Ainsi, vu qu’il ne reste que quelque jours avant la fin de l’année. Déclenché un mouvement de grève ne sera que sacrifier les enfants. D’où nous avons décidé de sécher pendant deux jours. Ceci est une façon pour nous de faire entendre nos voix et montrer au gouvernement qu’il y a un problème. » A déclaré Guillaume Banza.
Juste une mise en garde
Pour le SYNECAT, Cette démarche n’est qu’une mise en garde. Pour lui, si rien n’est fait jusqu’à l’année prochaine, les enseignants se prendront en charge.
il faut signaler que le réseau non conventionné quant à lui n’est pas concerné. Le Syndicat des Enseignants du Congo SYECO par la bouche de son président dit ne pas être d’accord avec la démarche du Synecat. André kizito explique : « Je ne peux pas envoyer les enseignants en grève pendant qu’il reste seulement 45 jours de cours. Puis ça ne sert à rien de faire la grève uniquement deux jours puis, revenir. »
Le mot d’ordre du SYNECAT a bien fonctionné dans toutes les écoles primaires conventionnées catholiques. Ce mercredi 18 mai, il n’y a pas eu cours. Ils ne reprendront que le vendredi 20 mai