Lubumbashi : les autorités judiciaires ont saisi près d’une tonne et demie d’ivoire de contrebande
La police judiciaire a mis la main sur trois présumés trafiquants d’ivoire en début de la semaine. Ils ont été transférés au parquet de Lubumbashi ce mercredi 18 mai dernier. Selon des sources judiciaires proches du dossier, l’origine et la destination de cet ivoire restent inconnue jusque-là. Car, l’enquête est en cours. Mais certaines ONG de protection et de défense de l’environnement pensent que ces défenses d’éléphants proviendraient des pays de l’Afrique Australe. Il s’agirait peut-être du Zimbabwe ou encore de l’Afrique du Sud. Cette opération se déroule alors que le Zimbabwe s’apprête à accueillir, du 23 au 26 mai, une conférence internationale sur les éléphants et leur gestion .
« La saisie a eu lieu dans l’enceinte d’un hôtel de Lubumbashi ». Explique Maitre Sabin Mande, membre du Réseau Ressources naturelles. Cet hôtel était probablement le lieu de livraison. Les 1.500 kilos d’ivoire emballés dans 18 sacs sont gardés à l’inspection judiciaire. « Cette prise représente entre 80 et 100 éléphants tués pour leurs défenses ». Se désole Sabin Mande.
Il faut signaler que comme le pays de provenance est inconnu, il sera également difficile de situer géographiquement le braconnage. Ce que déplore Maitre Sabin Mande.
« Quand vous regardez les ivoires, ils sont issus des éléphants adultes. C’est un massacre ? Oui. Mais, le problème est que si l’on pouvait situer la zone de provenance et déterminer le rythme de braconnage, je crois que l’on pouvait facilement voir quelle est la zone la plus fragile en termes de criminalité environnementale ».
Les propriétaires dans la nature
Au total, cinq personnes étaient arrêtées dont deux ont pris fuite lors de l’interrogatoire, indique une source judiciaire. Selon elle, les trois détenus, tous Congolais, ont déclaré être de simples transporteurs. Ainsi, ils ne connaissent ni la provenance ni la destination de cet ivoire. Les propriétaires de la cargaison seraient ceux qui se sont échappés, auraient-ils ajouté.
Du côté de l’institut Congolais pour la conservation de la nature ICCN, pas encore de réaction. Toutefois, la saisie de ces 1.500 Kg d’ivoire est l’une des plus grosses prises réalisées sur le continent Africain ces dix dernières années, selon l’AFP. Il faut noter que la ville de Lubumbashi est considérée comme la plaque tournante du commerce illicite d’ivoire. Celui-ci a géneralement pour destination l’Asie .