RDC: défis pour la transition énergétique du secteur minier
La transition énergétique s’effectue dans le monde. Le passage de l’énergie faucilles aux énergies durables est déjà en marche. La RDC grâce sa réserve mondiale du cobalt et du lithium est en voie de devenir une plaque tournante dans cette transition. Toutefois , pour y arriver, la RDC doit surmonter des défis énormes. Ce mardi 24 mai à Lubumbashi ,le dialogue provincial sur les opportunités liées à la transition énergétique dans le secteur minier y a réfléchi.
Ce dialogue organisé par Naturel Ressource Governance Institute (NRGI) a permis aux parties prenantes de réfléchir sur les opportunités de la RDC. Si le pays veut se placer au cœur de cette transition énergétique. Hervé Lado directeur de NRGI Afrique du centre partage le même point de vue. « La tendance qu’on observe et que le monde va vers l’ambition de réduire l’émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Quitter ainsi la production des énergies faucilles vers des énergies vertes ». Explique-t-il avant d’ajouter : Cette transition va accroitre la demande des minéraux qui rentre dans la fabrication des équipements comme les batteries électriques. C’est notamment , le cobalt, le lithium , le manganèse , le Nickel ».
Effectivement la RDC avec ses prés de 50 % de réserves mondiale du cobalt et d’autres réserves des minerais, la RDC est donc au centre de cette transition. . Car, il rentre dans la fabrication des batteries électriques. Cette demande au côté du lithium pourra générer des gros revenus pour la RDC. Ainsi le pays doit tirer son épingle du jeu.
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Defis
Toutefois, pour que ces opportunités profitent au pays, celui-ci doit relever d’énormes défis. C’est spécialement la bonne gouvernance .Mais aussi, il faut assainir la chaine de valeur. « Le grand défi c’est la gouvernance, car il ne manque rien. les réserves sont là , la production aussi. Cela ne se fera pas sans problème parce que déjà , il y a encore d’opacité , il y a encore de corruption . Il y a très peu de redevabilité . Mais l’on note aussi très peu des résultats positifs pour la population ». Explique Hervé Lado.
Celui-ci note le fait qu’il y a aussi des problèmes liés à l’impact environnemental et social . « La RDC est dans le top 10 des pays qui ont une mauvaise gouvernance. Si cela n’est pas réglé et que si les personnes politiquement exposées continuent a être propriétaire des mines. Mais si aussi il n’y a pas de suivi des impact environnementaux et sociaux et la redistribution des revenus. La RDC ne s’en sortira pas . ». Dit-il encore.
Impact environnemental pourra être énorme
Cette idée est partagée par le professeur Arthur Kanyki. Pour lui , des mesures doivent de plus en plus être renforcées. « Car les particules les plus petites sont les plus insidieuses .Et elles conduisent à des pathologies trop sévères. Donc si nous continuons à exploiter les minerais comme on le fait . C’est à dire , entreposer les rejets partout. Transportés les minerais comme on le fait déjà, en enfreignait le code minier. Ca va devenir un sérieux problème environnemental. Car la prise de conscience est toujours faible ». A t-il expliqué au dialogue provincial.
Il faut dire qu’en plus de ces défis d’autres panelistes en ont relevés d’autres . C’est notamment l’assainissement de la chaine de valeur de l’artisanat minier. Mais aussi l’intégration du contenu local et le déficit énergétique.
Ce dialogue aura lieu dans d’autres villes tel que Kolwezi , Bukavu et Kinshasa.