Lubumbashi: quid de la prise en charge de la drépanocytose
Le 19 juin dernier, le Monde a célébré la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. Cette maladie héréditaire touche plus de 2% de nouveau-nés en RDC . Avec 50000 naissances par an , la RDC est le deuxième pays le plus touché en Afrique. Mais la prise en charge continue à être un casse-tête pour les malades et leurs familles
Pour les malades, cette pathologie doit être prise en charge au quotidien. Le malade doit avoir à sa disposition des médicaments à titre préventif. Par exemple, ils doivent avoir dans leur armoire à pharmacie des produits comme la pénicilline V pour lutter contre les infections. L’acide folique pour prévenir l’anémie. L’armoire doit également détenir un antipaludéen pour prévenir la malaria.
En plus des médicaments, une personne atteinte de la drépanocytose doit avoir une alimentation riche à en protides. Mais aussi, elle doit contenir des lipides et des glucides. C’est-à-dire, il mangera plus de poissons, de viande, de lait. Elle devra éviter les aliments acides.
Prise en charge à l’hôpital, un casse-tête
S’agissant de la prise en charge à l’hôpital, elle est très couteuse. La drépanocytose est une maladie chronique, le malade est appelé à consulter chaque mois. Pour ses examens de routine, par exemple, elle doit dépenser 500 à 700 $ par an, révèle le centre de drépanocytose de l’hôpital Sendwe. Car chaque année, la patiente doit faire des examens comme l’échographie, la radio, la goutte épaisse, les urines. En plus, de ces examens annuels, chaque semestre, la personne doit faire d’autres analyses du foie et des reins.
« Nous sommes une famille modeste. Raconte Justine une grand-mère d’un jeune adolescent drépanocytaire. « Des fois, nous manquons les moyens pour acheminer notre enfant à l’hôpital. Car aucun médecin n’accepte de le soigner à crédit » parce que chaque fois que Justine doit amener son petit-fils à l’hôpital, elle dépense au moins 30 $ par visite.
À noter que la drépanocytose autrement appelée anémie SS est héréditaire, provient des deux parents porteurs du gène S qui le transmettent donc à leurs enfants. Ainsi, la prise en charge de la drépanocytose reste complexe. Du fait qu’elle est d’abord préventive, mais aussi curative.