Lubusha : des revendications à prendre en compte
Observatoire d’Études et d’appui à la responsabilité Sociétale et environnementale OAERSE donne de la voix sur la situation du site de Lubusha. Pour cette ONG, les solutions doivent être trouvées.
En effet, les lycéennes du lycée Lubusha à Luisha situé à près de 90 km de la ville de Lubumbashi étaient dans les rues le jeudi 7 juillet dernier. À côté de leurs camarades de deux autres écoles conventionnées catholiques, à savoir Imara et Twendelee. Ces élèves estiment que leur école doit être préservée sans faute. Car les activités minières détruisent l’infrastructure de cette institution scolaire. Et c’est notamment suite aux détonations des explosifs utilisés par les entreprises minières.
« OEARSE RDC demande au Ministère des Mines et à Jacques Kyabula de prendre des dispositions. Afin de donner suite aux revendications des élèves du lycée Lubusha à Luisha. Celles-ci estiment que leurs vies sont en danger à la suite des détonations des explosifs utilisés par les entreprises minières », dit Freddy Kasongo Secrétaire de direction de cette ONG.
Impact de l’exploitation minière sur la santé
En effet, vivre à côté d’une exploitation minière du cobalt est un danger. Car des concentrations trop importantes de cobalt peuvent être nocives. Selon Lentech une entreprise qui propose des solutions innovantes de traitement de l’eau, lorsqu’on respire des concentrations trop importantes de cobalt dans l’air, on peut avoir des problèmes pulmonaires. C’est le cas de l’asthme ou la pneumonie.
» Les sols près des exploitations minières et des installations de fontes peuvent contenir des quantités importantes de cobalt. Par conséquent, la consommation de plantes ayant poussé sur ce sol par l’homme peut avoir quelques effets. Les effets résultant d’une consommation de concentrations élevées de cobalt sont nombreux. C’est entre autres les vomissements et nausées, les problèmes de vision et de cœur. Mais c’est aussi la détérioration de la thyroïde.
Une situation qui date
Il faut dire que déjà en 2007, des creuseurs artisanaux avaient élu domicile dans les terres de cette école prestigieuse. Ce qui menaçait d’effondrement les bâtiments de cette école. De plus, il y a eu une première tentative de vente. Ainsi, les anciennes élèves de Lubusha et d’autres acteurs avaient élevé la voix pour que ce patrimoine soit préservé
En 2016, une nouvelle tentative de cette école et ses terres avaient échoué. L’entreprise Chinoise COMULU avait même suggéré de construire cette école ailleurs. Une fois encore, une opposition farouche face à ce projet avait calmé les ardeurs. La Gecamines avait finalement trouvé d’autres terres exploitables pour cette entreprise.
C’est finalement en 2019, une partie de terres, soit 1400 hectares, étaient vendus à l’entreprise chinoise Excellen Minéral au prix de 1, millions des dollars américains. L’Archidiocèse de Lubumbashi avait dans une lettre datée reconnut l’implication de certains prélats catholiques. L’Archevêque Jean-Pierre Tafunga d’heureuse mémoire avait promis des sanctions sur ses collaborateurs impliqués . Il avait également promis qu‘il allait déclencher le processus de l’annulation du contrat secret.
Jusqu’à ce jour, rien n’est fait. Les élèves de cette école sont exposés à cette exploitation . Et leur vie est en danger . Voilà qui explique pourquoi, OEARSE insiste sur le fait, les autorités minières et provinciales doivent trouver des solutions urgemment.