Le bois énergie constitue des émissions de 7,4 Gt l’an (Thèse)
Le 22 juillet, le professeur Augustin Nge Okwe de la faculté d’agronomie a défendu une nouvelle thèse à Brazzaville à l’Université Marien Nguabi. Celle-ci intitulée « Gestion durable des ressources forestières pour l’exploitation du bois énergie dans la zone de Miombo à Lubumbashi « . Il ressort de cette thèse que cette filière contribue à la pollution de l’environnement. Ces émissions sont évaluées à 7.4 gigatonnes par an.
En effet, cette thèse de 200 pages se penche sur la production et la commercialisation du bois énergie. Elle se penche aussi sur son transport et son usage dans la ville de Lubumbashi. Ainsi, pour arriver à ces résultats , des enquêtes ont été menées sur 1500 ménages. Mais aussi menées sur 163 commerçants , 91 producteurs et 66 transporteurs. D’après les résultats, la ville de Lubumbashi présente une consommation annuelle de bois de 4.711.794 à 5.212.500 m³ , occasionnant ainsi de grandes superficies déboisées. Ces espaces sont estimés de 33.000 à 37.000 ha, de 2011 à 2016. « Ceci constitue un risque pour la survie des forêts dans cette zone, justifiant ainsi la nécessité des plantations forestières », explique Augustin Okwe dans sa thèse .
De plus, explique la thèse , la consommation du charbon de bois à Lubumbashi serait responsable d’une émission moyenne de 7,4 Gigatonnes annuellement. « Si cette production était durable, la quantité d’équivalent CO2 allait être de 3,95 Gigatonnes . Il se dégagerait alors un excédent de 3,5 Gigatonnes chaque année. Alors que cet excédent aurait pu être évité, soit une diminution de moitié.
La gestion durable des forêts
Même si le Professeur Augustin Nge pense qu’il est difficile de faire la part entre les dégâts causés par la déforestation et la consommation de charbon de bois, il est impérieux d’agir. Car la demande en charbon de bois va croissant. Parce que la population s’agrandit aussi. Et tandis que , la disponibilité des ressources naturelles est régressive. » Les forêts de Lubumbashi se caractérisent par la perte des essences, des produits forestiers non ligneux, la dégradation de terres,l’exposition de sol à l’érosion, à cause de la pratique de charbon de bois », explique ce professeur dans sa thèse.
Ainsi, pour réduire la déforestation , il faut agir sur d’autres domaines. C’est principalement agir sur la pauvreté de citoyens. De plus , il faut renforcer l’éducation relative à la gestion durable de la forêt. Mais également réviser la politique de reboisement, la dynamique du secteur économique, de la production et la consommation de charbon. Il suggère, par exemple, d’élargir la place dévolue aux plantations forestières. De cette manière , les besoins en charbon seront comblés . Mais en même temps, le reboisement permettra de résorber les émissions atmosphériques.