RDC: ACAJ et Justicia dénoncent des détentions arbitraires à l’ANR
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et Justicia Asbl, deux ONG de défense des droits de l’homme, condamnent les arrestations et détentions arbitraires. Elles accusent l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) d’en être l’auteur. Dans un communiqué de presse conjoint publié le 05 août, elles parlent de trente cas documentés.
C’est une lueur du changement qui s’est volatilisé dans les airs. Rien n’a donc changé au sein de l’ANR face aux pratiques décriées pendant le régime de Joseph Kabila. Ces effets tendent dénoncés se portent mieux même sous Félix Tshisekedi malgré les promesses du changement à l’ANR.
Près de 30 cas documentés
Les deux ONG disent avoir documenter 30 cas de personnes en situation de privation de liberté de mouvement. Et c’est en violation des articles 17, 18 et 19 de la Constitution. Ces articles garantissent à toute personne interpellée ou détenue certains droits. Ce sont notamment les droits de visite, d’assistance, de conseil et d’être présenté devant l’autorité judiciaire compétente à l’expiration du délai de la garde à vue.
C’est par exemple à Kinshasa, monsieur Droma Ndowa Ferdinand et Baelongani Kamango . L’un est chef de département et l’autre est directeur à la SOKIMO S.A. Ils sont arrêtés et détenus à l’ANR depuis vingt-cinq jours pour un conflit professionnel. Jimmy Kitenge, Secrétaire National en charge de communication, et médias au sein du PPRD, enlevé et puis détenu jusqu’à ce jour à l’ANR.
La liste de ces arrestations et détentions arbitraires est longue. Et les provinces issues de l’Ex-Katanga ne font pas exception. Kolwezi et Kamina vivent les mêmes réalités. C’est également à Lubumbashi où Elie Kabamba, étudiant de son état qui a été enlevé par des agents de l’ANR. C’était en date du 29/07/2022 vers 18 heures, détenu au cachot de l’ANR/Lubumbashi durant cinq jours avant d’être acheminé à Kamina où il est détenu jusqu’à ce jour.
Tortures aussi
Acaj et justicia asbl précisent aussi quelques cas de tortures dans le communiqué commun. Cinq personnes dont le magistrat Jacques MATANDA, du Parquet de Grande Instance de Lubumbashi et Me Jules LWAMBA, avocat au Barreau de Lubumbashi, ont été enlevées . Les ONG dénoncent par ailleurs les tortues dont ils ont été victimes au début du mois de mars dernier. « Rappellent que cette situation constitue une menace grave et sérieuse contre l’État de droit ».
Par ailleurs, Georges Kapiamba et Timothe Mbuya exigent la libération de toutes les personnes en détention arbitraire. Ils recommandent de mettre aussi fin aux arrestations arbitraires. À défaut de la libération des personnes détenues, de procéder à leur transfert au Parquet afin de leur permettre d’organiser leur défense.