Bientôt la délocalisation de l’internat du lycée Lubusha de Luisha

Bientôt la délocalisation de l’internat du lycée Lubusha de Luisha

L’internat du lycée Lubusha à Luisha situé à plus de 80 km de Lubumbashi sera bientôt délocalisé. Et ce malgré la protestation des élèves filles qui y sont logées.  Au mois de juillet dernier, ces filles ont manifesté dans la ville de Lubumbashi. Elles fustigeaient l’exploitation minière à quelques mètres de leur école et internat. Ce qui perturbe , selon  ces élèves, leur éducation . 

Pour l’église catholique à Lubumbashi qui gère le lycée Lubusha à Luisha, cette école prestigieuse pour filles doit être protégée. Monseigneur Emmanuel Mumba, chargée des œuvres sociales, déclarait il y a un mois  » l’exploitation minière est à 30 mètres du bâtiment scolaire ». En outre , il déplore  l’attitude des responsables de l’entreprise minière Excellent qui exploite le gisement. Ceux -ci rejettent la responsabilité à l’Etat Congolais qui leur a vendu la concession.

Ainsi, pour tenter de concilier les deux parties, le gouvernement provincial du Haut Katanga a mis en place une commission . Celle-ci  doit étudier la possibilité de délocaliser  l’internat de Luisha. Pour l’heure, le bâtiment de l’école n’est pas encore concerné. Quant à la  commission , elle compte les délégués de l’église catholique et  ceux du comité des parents d’élèves de Luisha. Les représentants du gouvernement provincial  ainsi que  ceux des entreprises minières en font aussi partie.

Plus de 300.000 tonnes de cuivre

Parmi les entreprises minières  installées dans le village de Luisha, il y a  entre autres COMILU,   EXCELLENT et  SOMINKI. Mais c’est l’entreprise Excellent qui détient le permis d’exploitation sur la concession querellée. Selon certaines sources, le lycée Lubusha est construit sur un gisement de plus de 300.000 tonnes de cuivre métal. Ce qui représente  plus d’un milliard de dollars si l’on considère le prix le plus bas de la tonne du cuivre. Par conséquent, l’entreprise minière Excellent  veut rentrer dans ses droits  et exploiter ce gisement. En revanche, l’Église catholique estime qu’on ne peut pas sacrifier l’éducation des filles au profit de l’exploitation minière.

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Tout compte fait , les négociations entre les parties  ne font que commencer. Mais il faut rappeler qu’en août  2019, deux prêtres ont été accusés  de vente de 1.400 hectares de  la concession de cette école. C’est l’équivalent d’une dizaine de carrés miniers au prix 1,9 million des dollars.