Quartier Kipanta: malgré des multiples taxes, le Marché n’est pas viable
Le quartier Kipanta, compte deux petits marchés qui officiellement ne constituent qu’un. Bien qu’ils évoluent à deux endroits différents. Tous fonctionnent depuis plusieurs années, mais jusque-là sans nom officiel. Pour les identifier, l’un porte le nom du quartier dans lequel il se trouve « Kipanta« . Et l’autre, le nom de l’arrêt « Moïse ». Ces lieux, qui accueillent quotidiennement des centaines des personnes y exerçant leurs commerces, fonctionnent dans des conditions difficiles. Malgré cela, différents services de l’État y passent régulièrement pour percevoir les taxes.
Tshilanda Clarisse détient une alimentation, elle n’arrive même pas à subvenir aux besoins de sa maison grâce à son commerce. Malgré cela, elle est obligée de payer les taxes avec ou sans bénéfices. » Il y a plusieurs services qui viennent percevoir les taxes. Il y a les gens de l’environnement qui passent souvent, d’autres viennent contrôler les dates de péremption des produits. Sur place, nous payons aussi la quittance qui varie entre 5 000 et 8 000 FC.«
Pour sa part, Dekayo Kayombo, gérant d’une salle de Cinéma. Il déplore les dépenses par rapport à ses bénéfices. » Les gens payent 500 FC seulement pour regarder un film. Regardez vous-même le nombre qui est dedans. Nous fonctionnons avec le groupe électrogène, ça implique le carburant. Le loyer et autres dépenses plus les taxes, en tout cas, on ne se retrouve pas.«
Un marché oublie ?
Thérèse Mujinga est administratrice adjointe du marché. » Jusque-là, le Marché n’a pas de nom. La raison n’est rien d’autre qu’il n’y a jamais eu personne qui pourra nous aider à le construire. C’est pourquoi on l’appelle seulement du nom de son quartier. Nous exerçons notre commerce à cet endroit depuis les années 2014 ou 2015. Depuis lors, nous souffrons toujours avec toute cette population. » Ce marché fait face à plusieurs difficultés qu’elle soulève ici. « Nous sommes en permanence exposée aux accidents et aux maladies. Vu que nous sommes au bord de cette route pleine de poussière régulièrement fréquentée par des engins poids lourd ». Et elle ajoute, » Nous n’avons ni d’électricité, ni de hangar. Pendant la saison des pluies, les gens souffrent beaucoup. Malgré que nous payons régulièrement la quittance.«
Kasongo Mwewa, secrétaire du Marché, ajoute. » Notre marche est bien connue et enregistrée à la commune annexe. La commune nous a déjà fixes un montant de 21 000 FC que nous versons chaque mois à la banque pour le compte de notre marche. Et ce montant, nous le récoltons au petit marché moise et ici à Kipanta. Ce sont ces deux marches qui constituent le marché Kipanta. Ceux des étalages payent journellement 500 FC. Ceux qui ont les boutiques 5 000 FC par mois, car ils n’ont pas beaucoup de bénéfices ». Et de poursuivre. « Tous les vendeurs payent normalement leur quittance, mais les autorités ne viennent pas construire pour nous le marché. Depuis que le bourgmestre Remi Musense était passé ici, il nous avait promis de revenir dans deux mois pour lancer les travaux de construction. Malheureusement, cela fait plusieurs mois sans suite. Il y a déjà un endroit réservé à la construction du marché. C’est ainsi que la population se demande si nous sommes reconnus ou pas.«