Les femmes sceptiques au sujet des innovations dans la loi électorale
Les innovations de la loi électorale parmi lesquelles la prise en compte de la dimension du genre dans la constitution des listes. Ceci a fait l’objet d’une séance de sensibilisation ce jeudi 01 septembre. Les femmes des différents partis politiques à savoir UDPS, Ensemble pour la république et celle de la société civile ont pris part à cette rencontre. Toutefois, les femmes craignent que ces innovations n’aient pas d’impact sur la mise en œuvre du genre.
Les femmes pensent que cet amendement manque un caractère obligatoire. Et ceci fait que les femmes n’ont pas confiance en ce qui concerne l’application de ces innovations. C’est le cas de Mymy Kabunda membre de l’UDPS.
« Ces sont des bonnes innovations, mais qui manquent un caractère obligatoire. Une loi qui n’a pas un caractère obligatoire n’a pas toute sa force. On aimerait que les femmes se lèvent et que le législateur pense à doter cette loi d’un caractère obligatoire. C’est alors qu’on sera dans la joie et plus tranquille dans notre combat pour la place de la femme. Sans caractère obligatoire, ça sera compliqué, insiste-t-elle. Il faudrait dire que ceci est une obligation et que les sanctions soient rattachées à cette obligation-là ».
Il faut qu’il y ait des lobbyings au sein des partis politiques
Scolas Mutoke est Team leader de la thématique élection au cadre de concertation de la société civile en même temps organisatrice de l’activité, elle a le même avis. Elle pense que ces innovations n’apporteront rien. C’est surtout en ce qui concerne la caution. Pour elle, plusieurs femmes risquent d’être écartées par les leaders de partie faute des moyens pour financer sa candidature. De ce fait, Scolas exhorte la femme à travailler.
« Les innovations par rapport à la participation de la femme, il y a un petit souci. Car il faut que celles-ci s’intègrent totalement au niveau de leurs partis politiques. Ainsi, elles seront alignées à 50 %. En-tout-cas, il y aura des petits soucis. Les partis politiques qui ont plus des moyens n’auront rien à faire. Parce qu’ils ont des moyens et l’exemption ou pas n’impactera sur leurs ressources. Alors c’est à la femme de travailler. C’est pourquoi, il faut qu’il y ait de lobbying au sein de partis politiques, pour qu’on aligne des femmes qui seront favorables pour la communauté ».
Il faut dire que les femmes ont été sensibilisées également sur le cycle électoral. À noter que c’est la grande salle du cadre de concertation de la société civile qui servit de cadre à cette activité