Affaire chef coutumier : la FOHAKAT accuse, Erick Muta réfute
La Fondation Haut Katangaise exige la libération immédiate et sans condition du chef coutumier Makoleka du Groupement Mopala dans le territoire de Sakanya. Elle condamne egalement la méthode utilisée par les militaires lors de l’arrestation de l’autorité coutumière. C’est dans sa déclaration faite le 11 septembre dernier. La FOHAKAT exprime son regret. Elle exprime aussi son indignation . Car elle déplore les prétendus mauvais traitement qu’aurait subi Makoleka lors de son arrestation.
En effet, la fondation Haut Katangaise rapporte dans sa déclaration, que lors de l’arrestation, le chef Makoleka avait subi des mauvais traitements. De ce fait, la FOHAKAT dénonce et qualifie ces actes de violation des droits de l’homme, de sacrilège et de profanation des coutumes et des traditions sacrées de peuples autochtones. « Nous avons appris avec consternation et regret les actes barbares et le traitement inhumain perpétrés à l’endroit du chef Makoleka. Nous condamnons avec dernière énergie ces méthodes utilisées par le ministre de l’Intérieur et l’administrateur du territoire ».
Le ministre de l’Intérieur rejette les allégations portées contre lui
De son côté, le ministre provincial de l’Intérieur, Éric Muta Ndala, rejette ces allégations. Car, selon lui, l’homme n’avait pas été tabassé et ligoté. Pour le ministre, sur les images qui circulent, il s’agit de deux bandits arrêtés à Sakania par la population. « Le fameux chef interpellé reste gardé jusqu’à ce matin au ministère de l’Intérieur. Parce que selon le Ministère , il a usurpé le pouvoir coutumier pendant 11 ans. Cela signifie qu’il n’avait pas qualité » Ainsi, « le ministère a voulu remettre de l’ordre », dit-il . « l’installation du nouveau chef a vécu. Ceci, conformément à la coutume et à la loi. Mais quant à l’usurpateur, il sera transféré devant une juridiction compétente ». Car, dit le ministre. « Le chef Makoleka s’est rendu coupable d’acte de destruction méchante lors de la cérémonie d’installation. Il aurait envoyé des jeunes gens pour caillasser le véhicule de l’administrateur du territoire de Sakania ».
Et d’ajouter, » Nous agissons dans la légalité. Et donc, les lettres, les messages sur les réseaux sociaux ne peuvent pas nous empêcher de travailler. Notre rôle est de rétablir l’autorité de l’État ».
Pour rappel, le chef coutumier était arrêté jeudi 08 septembre 2022 à Mopala, puis conduit à Kipusha non loin de la chefferie de Mopala, où il a passé nuit, avant d’être acheminé à Lubumbashi samedi 10 septembre. Depuis son arrivée, il est gardé au ministère de l’Intérieur jusqu’à ces jours.