Haut Katanga : bientôt des consultations sur la Justice Transitionnelle
Sous peu, les consultations populaires sur la Justice Transitionnelle vont débuter. Ceci pour permettre la mise en place des mécanismes d’une justice réparatrice. Déjà, l’équipe de ceux qui devront mener ces consultations a débuté ce mercredi 14 septembre une formation au Parck Hôtel. Près de cinquante personnes vont pendant trois jours apprendre les techniques des consultations populaires. Et ensuite, elles pourront mener ces consultations dans la province.
La justice transitionnelle est l’ensemble des mécanismes mis en place pour faire face aux exactions massives commises dans le passé. Ainsi, dans le haut Katanga certain fait du passé mérite une Justice Transitionnelle. C’est notamment , le massacre de Kilwa, l’épuration ethnique des kasaïens, les massacres des adeptes du prophète Mukumbila Mutombo . Ce sont aussi tous les crimes liés aux milices qui sévissent dans la province.
Ainsi , lors des consultations , les victimes de ces différents incidents décideront quelle direction cette justice prendra. Car la justice Transitionnelle repose sur quatre piliers. C’est principalement la vérité, la Justice, la réparation et les garanties de non-répétitions. Si ces consultations aboutissent , les tribunaux ou des chambres spéciales seront mis en place. Mais aussi , les victimes pourront obtenir réparation et surtout connaître la vérité .
Justice Transitionnelle pour la paix
Pour le chef de Division de Justice , Monga Boniface, la Justice Transitionnelle est possible. Car , elle est une volonté du Chef de l’Etat Felix Tshisekedi. Et de plus, l’Etat congolais a reconnu sa responsabilité d‘hier dans ces exactions. « Aujourd’hui l’Etat qui était censé protéger les biens et les citoyens ont failli à ses obligations d’hier et en faisant notre le principe sacro-saint de la continuité des services publics nous tenons à instaurer la justice réparatrice. Pour que les victimes revoient leur dignité restaurée . Ce processus qui amène la paix durable , le pardon et la réconciliation et enfin le développement durable ». Et d’ajouter: « La RDC ne peut retrouver la paix durable que si tous les mécanismes de la justice transitionnelle sont mis en place.
Pour sa part Joseph Khasa Mabika conseiller au Ministre des droits Humains a insisté dans sa présentation sur la nécessité d’une justice réparatrice. Car « elle met la victime au centre de l’action ». De plus , pour arrêter les violences , le conseiller en charge de la justice pense « qu’il faut regarder dans le passé ». Et la Justice Transitionnelle , permettra de faire un bond dans le passé , réparer et faire en sorte de ne plus répéter les erreurs du passé.
Il faut noter ,que l’équipe de ceux qui mèneront des consultations a reçu d’autres conseils pour une bonne consultation de la part du Bureau conjoint des nations Unies pour les Droits Humains.