Nord Kivu : deux journées ville morte décrétées
Les mouvements citoyens et la société civile du Nord Kivu ont décrété deux journées ville morte. À savoir, la journée de lundi 26 et mardi 27 septembre 2022. Ils exigent la fin de l’état de siège, la libération de la cité de Bunagana entre les mains des rebelles M23. Et ce depuis maintenant plus de trois mois. Mais aussi le départ de la Monusco.
Déjà, tôt, le matin, des jeunes gens ont tenté de manifester. Leur objectif été de transformer les journées ville morte en manifestation populaire. Malheureusement, ces derniers ont été dispersés par les éléments de l’ordre. Ces hommes en uniforme étaient déjà déployés dans différents coins chauds de la ville pour empêcher tout débordement. Selon le confrère Michel Kakule, qui est sur place à Goma, la population a observé à 80 % la journée ville morte. « Aux environs de 08 heures, il n’y avait que quelques véhicules de transport en commun qui a fonctionné. La majorité de la population a observé le mot d’ordre des forces vives. » Concernant les activités commerciales, les magasins, boutiques ainsi que les marchés sont restés fermés. A l’instar du marché central de Virunga qui aussi resté vide.
Pas d’activités malgré l’appel des autorités
Selon notre confrère, la veille le maire de la ville de Goma a interdit toute manifestation. Le matin de ce lundi le gouverneur militaire a fait la ronde des entreprises pour s’imprégner de la situation. Voir si les entreprises ont fonctionné. Après cette ronde, le constat est que les entreprises étatiques ont ouvert. Contrairement à celles des privés par crainte des dérapages. C’est n’est que dans les après-midi que les activités ont commencé à reprendre timidement surtout dans le transport en commun.
Dans le secteur de l’éducation, il faut dire que les écoles sont restées fermer. » J’ai sillonné quelques jours écoles de la ville de Goma dans la commune de karisimbi et celle de la commune de Goma. La grande majorité des élèves ne se sont pas présentés à l’école. Les responsables ont ainsi été obligés de renvoyer ceux qui étaient présents en vue de leur sécurité.
Faisant la ronde de la ville de Goma, le coordonnateur du collectif AMKA Congo et l’ un des organisateurs, Jacque remercie la population pour avoir répondu à leur appel. « Nous disons merci à la population de Goma d’avoir respecté à 100 % l’appel de la société civile. Demain encore il n’y a pas le Congo sans Bunagana, il n’y a pas le Congo sans Béni. Nous demandons que Bunagana soit libéré dans peu de jours. Qu’on mette fin à l’état de siège et le retrait de la Monusco. La population a prouvé qu’elle veut que notre gouvernement ainsi que notre armée récupère Bunagana.