Gec produit un rapport sur l’activisme politique de l’Église catholique

Gec produit un rapport sur l’activisme politique de l’Église catholique

Dans un rapport intitulé publié ce lundi 3 octobre, le Groupe d’étude sur le Congo pointe l’activisme politique de l’Église catholique. Celui-ci est intitulé : » L’Église catholique en RDC : au milieu du village ou au cœur de la contestation ?

 Celui-ci est le premier de la série Mukalenga wa Bantu. Cette série se penchera sur les structures de mobilisation des citoyens en politique.  » Mets l’accent sur l’activisme politique de l’Église catholique congolaise . Concentré essentiellement aux droits politiques et sur ses propres défis de démocratie en interne ».  Explique ce rapport de Gec et son partenaire Ebuteli. 

En effet, selon le même rapport, « l’Église catholique est un acteur important de la sphère politique congolaise ».  Et cette situation dure depuis des décennies. Ce rapport évoque, par exemple, la conférence Nationale souveraine, conduite par un éminent de l’Église catholique. Gec parle également des  protestations autour du processus électoral entre 2015 et 2018. Mais aussi  la   » redynamisation d’une opposition politique affaiblie par les pratiques de débauchage et de corruption ».

Pour Jason Stearns,  cité dans ce rapport« l‘Église s’est concentrée de manière relativement étroite sur les élections, négligeant d’autres questions importantes, et doit travailler davantage pour être plus transparente et redevable à ses membres ». 

Pour Gec , il est dommage que l’Église ne se focalise que sur des questions électorales. « Mais sa détermination à ne mobiliser le plus souvent les fidèles que pour exiger la tenue des élections crédibles constitue une opportunité manquée. D’autant que la défaillance du système démocratique congolais ne tient pas seulement à la fraude électorale ». Explique encore ce rapport.  Et d’ajouter : « Même si tout le monde peut reconnaître l’activisme politique courageux de l’Église catholique congolaise, celle-ci n’a cependant pas mis une énergie similaire pour des questions non liées aux élections, à l’instar de celles relatives à justice sociale ». 

Peut-être à cause des intérêts

Le rapport montre également les réticences de l’église  à s’engager dans une critique économique des élites congolaises. Pour Gec , c’est peut-être parce que  l‘Église elle-même est un acteur économique puissant.  L‘Église catholique est l’un  des plus grands propriétaires fonciers du pays. Elle  gère des milliers d’écoles et de centres de santé. Aujourd’hui, environ 30 % des écoles publiques et 40 % des établissements de santé du pays sont gérés par l’Église De plus ,  elle  bénéficie d’importantes exonérations fiscales. Notamment  pour ces établissements et les autres entreprises qu’elle gère dans le pays.  Ainsi , elle a donc des intérêts à protéger. Comme  le dit un prêtre,  cité  dans ce rapport. « Le fait que l’Église a des choses à protéger, des terres, des écoles signifie qu’elle a une aversion au risque ».