HRW accuse officiers militaire de soutenir les groupes armés
Human Rights Wach (HRW) affirme que certains officiers militaires de la RDC ont soutenu les groupes armés pour contrer les M23. Ces groupes armés sont impliqués dans de graves exactions. Cette organisation appelle la RDC à mettre en place un programme d’assainissement et de démobilisation. C’est dans une publication publiée ce mardi 18 octobre que ces inquiétudes ont été relevées.
Selon cette publication, depuis le début des offensives, l’armée régulière a coalisé avec des groupes armés. C’est le cas des milices congolaises ainsi que des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). « Des unités de l’armée congolaise recourent de nouveau à la pratique discréditée et préjudiciable qui consiste à utiliser des groupes armés responsables d’abus comme supplétifs », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch cité par cet article. « Le gouvernement congolais devrait mettre fin à ce soutien, qui entraine une complicité de l’armée dans les exactions, identifier les officiers responsables et leur faire rendre des comptes. »
Pour arriver à cette conclusion, cette ONG internationale explique avoir mené des entretiens avec diverses couches. Ainsi, HRW parle de cinq combattants de groupes armés, sept témoins d’abus et membres des familles de victimes. Elle a également interrogé des activistes, des responsables civils et militaires congolais. Elle a aussi mené des entretiens avec des membres du personnel des Nations Unies et des travailleurs humanitaires.
Les rebelles coalisent avec les FARDC
HRW expliqué par exemple que Les 8 et 9 mai, « les chefs de plusieurs groupes armés congolais, certains étant rivaux, se sont rencontrés dans la ville isolée de Pinga et ont conclu un pacte de non-agression ». C’est ainsi qu’ils ont formé formant une coalition « patriotique ». Et ensuite, ils ont rejoint l’armée congolaise contre le M23. De plus, certains officiers leur fournissent en armes et en munitions.
Ce que déplore cette ONG ce que ces groupes sont réputés pour leurs violations des droits humains. . Et certains d’entre eux sont même sous mandat international. L’article parle aussi des exécutions sommaires ainsi que d’autres abus.
Ainsi, HRW recommande au gouvernement congolais d’ « effectuer une refonte du secteur de la sécurité ». Ce qui permettra de mettre fin à l’impunité. Une autre recommandation est de faire des réformes. Mais aussi mettre en place un programme efficace de démobilisation des miliciens et combattants des groupes armés. Car pour HRW , « Les officiers congolais qui collaborent avec des groupes armés responsables d’exactions sapent le devoir des forces armées de protéger tous les Congolais ».