Katanga : Des activités minières et leur impact environnemental
Les organisations de la société civile dans la région du Katanga se disent inquiètes de l‘impact environnemental des activités minières. Bien que les miniers contribuent au développement du pays mais leurs activités n’épargnent ni les communautés locales ni les écosystèmes .
C’est un plaidoyer que les organisations de la société civile ont mené au cours du dernier forum Mining Indaba à Lubumbashi. Les activités minières impactent non seulement l’environnement mais également les communautés riveraines. Dans la région du Katanga par exemple, les ONG organisations Afrewatch et SARW ont mené une étude sur 18 entreprises. Et le résultat est interpellateur. Emmanuel Umpula , directeur de l’ONG AFREWATCH déclare que ‘’ plusieurs rivières se trouvant dans les rayons de l’exploitation minière sont polluées. Les entreprises déversent des acides dans ces rivières. Par conséquent, la vie aquatique est endommagée. Aussi dans ces zones, les sols ne sont plus cultivables.
Autre constat, indique cet acteur de la société civile, les activités minières affectent aussi les populations riveraines. Images à l’appui, Afrewatch explique que ‘’la plupart des communautés développent certaines maladies de la peau comme la gale’’.
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A titre d’exemple, ces organisations prennent le cas du village Kabombwa. Ici, l’entreprise Tenke Fungurume mining y a installé son usine de production de la chaux. Et depuis plus d’une année, les habitants de ce village se plaignent de la pollution de l’eau . Ils affirment aussi que depuis l’installation de cette usine, la gale est apparu dans le village. Cette maladie de la peau toucherait des centaines de personnes.
Mais l’entreprise TFM rejette ces accusations . Pour le chargé des actions sociales de cette entreprise minière, il n’existe pas de rapport de cause à effet. ‘’ s’agissant des maladies de la peau le médecin de Fungurme a consulté plus de 400 personnes du village . De plus , ces conclusions indiquent i qu’il n’y a aucun rapport entre la chaux et la gale, affirme Docteur Edouard Nswana.
Les communautés doublement victimes
A l’instar de TFM, plusieurs autres entreprises minières ne reconnaissent presque jamais la pollution de l’environnement provoqué par leurs activités. C’est ainsi que certaines organisations de la société civile ont tenté des actions en justice. En depit des efforts des activistes des droits de l’environnement, les jugements sont généralement en defaveur des victimes. De ce fait Jean Pierre Muteba, directeur de la Nouvelle dynamique syndicale deplore que beaucoup des dossiers sur des cas de pollution n’arrivent en justice.
‘’ Souvent tout passe par un arrangement à l’amiable soit entre l’organisation qui a mené l’enquêté et l’entreprise incriminée soit encore, l’Etat Congolais classe le dossier sans suite.’’
Jean pierre Muteba fait un plaidoyer en faveur des communautés
Il faudrait que les victimes soient indemnisées à la hauteur des pertes enregistrées. Il plaide pour un modèle qui pourrait avoir pour référence soit les standards de la banque mondiale ou d’une autre institution internationale ».