IRDH contre la politique de deux poids deux mesures
L’IRDH constate que la contestation contre des projets de développement économique, en RDC se généralise. La raison est, notamment, le besoin de prévenir des risques éventuels d’atteinte à l’environnement. Aussi la destruction de la biodiversité, de la faune et de la flore. En outre, indique l’IRDH, les revendications des ong viseraient à protéger des communautés locales contre la violation de leurs droits.
En effet, indique cette organisation, des voix se lèvent contre l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers que ce soit au Graben Albertine à l’Est du pays, ou au large du Congo-central, à l’Ouest. De même, ajoute l’IRDH, les contestataires décrient l’exploitation des forêts du bassin du Congo dans l’Equateur, l’ancienne Province-Orientale ou le Sankuru. Aussi , certaines organisations de la société civile s’opposent aux projets des barrages hydroélectriques dont Inga3, au Congo-Central, Sombwe et Busanga au Katanga.
Pour les chercheurs de l’IRDH, les acteurs de la protestation sont d’abord des ONG congolaises, celles des pays d’Europe occidentale ou des Etats-Unis. Ensuite ce sont des Etats ou organisations paraétatiques de l’Union Européenne ou des Etats-Unis d’où provient généralement des fonds.
Projets indexés
Par contre, les projets mis en cause, indique l’IRDH, sont souvent initiés par les privés congolais. Il y a également des initiatives du Gouvernement congolais, ou encore des capitaux chinois ou indiens. Mais ceux à capitaux occidentaux sont épargnés des critiques.
Cette organisation de défense des droits humains estime que quelques fois, certains rapports sont établis sans que des recherches approfondies ne soient menées. Conséquence, ces publications n’apportent pas d’informations suffisantes pour que les décideurs prennent des actions. Néanmoins, ils causent préjudice aux parties prenantes aux différents projets qui les abandonnent, soutient l’IRDH. Cette structure déplore le fait que certains bailleurs des fonds sont en concurrence commerciale avec des entreprises ou des projets contestés. Ce qui serait à la base d’un conflit d’intérêt
Recommandations
Ainsi l’IRDH fait quelques recommandations. Aux organisations, cette structure recommande de faire de descentes sur le terrain notamment en allant visiter des sites même les plus éloignés. Ce qui leur permettra d’avoir la bonne information. Les ONG devraient aussi s’entourer d’une expertise, couteuse soi-elle. Aux bailleurs des fonds, l’IRDH propose le financement des universités et des chercheurs dans des domaines spécifiques. C’est entre celui de l’énergie, de la biodiversité, de l’environnement et celui des droits des communautés locales.
De plus il recommande aux entreprises de financer systématiquement et formellement des recherches approfondies. Les entreprises devraient en outre promouvoir leur propre mécanisme de protection de l’environnement et des droits des communautés locales. Enfin, l’IRDH appelle l’Eta Congolais à publier ses propres études d’impact environnemental. L’Etat devra également mettre à jours ses mécanismes pour le respect de ses obligations en matière de protection de l’environnement et des communautés locales .