Lualaba : la répression des voix discordantes par l’ANR

Lualaba : la répression des voix discordantes par l’ANR

 Les organisations de la Société Civile du Lualaba dénoncent la répression des voix discordantes par l’ANR.  Elles notent le fait que dans la province du Lualaba , les intimidations , interpellations et arrestations se comptent en nombre. Et ceci uniquement pour des personnes qui ont des opinions différentes de celles de l’exécutif provincial.

Le 21 octobre 2022, ces organisations ont décidé d’écrire une lettre ouverte au  directeur de l’Agence Nationale des renseignements ANR. Ainsi, 11 structures ont signé cette lettre. Parmi elles, le Cadre de Concertation de la Société Civile du Lulaba, Justicia ASBL ou encore l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les  Droits Humains ( I.B.G.D,H). Pour elles, cette manière de faire ne favorise pas la paix sociale. « Nous avons noté que l’action de votre service ne prend pas en compte l’égalité de tous devant la loi. De plus, ne privilégie pas nécessairement la paix sociale ».

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Deux poids deux mesures

La Société Civile du Lualaba parle d’une discrimination. « En effet, nos organisations mettent en exergue le traitement injuste et discriminatoire qui est réservé contre toute opinion discordante à celle du régime en place aux niveaux national et provincial alors que les lois du pays consacrent la liberté d’opinion, la liberté d’expression et l’égalité de tous devant la loi ». Ainsi, elle dénonce les interpellations intempestives lancées contre les acteurs de la société civile. Ces interpellations concernent également  les journalistes et tout autre acteur qui ne partagent pas les points de vue du Gouvernement Provincial du Lualaba.

Ainsi, elles citent plusieurs personnes victimes de ce traitement. C’est notamment le cas de  Monseigneur Nestor KATAWA Évêque de Kolwezi. Il y a aussi le député Patrick KAKWATA, Donat KAMBOLA, la liste est longue. Et le dernier cas en date est celui du Député Tshimboj, Celui-ci a critiqué sévèrement la sortie médiatique du Gouverneur AI Fifi Masuka

Ces organisations de la Société Civile fustigent aussi le fait que l’ANR use d’une politique de deux poids deux mesures.  Car selon elles, des personnes proches du Gouverneur Ai ne sont nullement inquiétées. Alors que ceux-ci s’illustrent dans les injures via les médias ou réseaux sociaux.

Pour la Société Civile Lualabaise , l’ANR doit garder sa neutralité.  « Ainsi nos organisations se demandent si l’Agence Nationale des Renseignements, est-elle devenue juste une police au service d’un camp politique ou un service au profit de la paix sociale et de l’ordre public ? », s’interroge-t-elle. Car pour elle , cette manière de faire est contraire   aux principes d’un État de Droit, socle de l’harmonie social et du vivre ensemble.