Lubumbashi : ces enfants innocents dans la prison de Kasapa

Lubumbashi : ces enfants innocents dans la prison de Kasapa

Le vendredi 28 octobre 2022 , ils étaient au nombre de 11. Ces enfants dont l’âge varie entre zéro et deux ans  vivent dans la prison de Kasapa. Certains sont là depuis leur naissance. Et certains depuis quelques mois. Mais tous , ont une particularité d’être innocents  , mais vivant dans une prison.

Pour certains d’entre eux , l’histoire est très tragique. C’est le cas de Lina (nom  a été changé).  Lina a une année et trois mois. Elle est née dans la prison de Kasapa. Le drame , c’est qu’elle est issue d’un viol. Sa mère a été violée lors des évènements tragiques survenus à la prison au mois de septembre 2020. Elle passera encore plus des temps ici. Car sa mère a été condamnée à perpétuité. Mais  aucun membre de la famille n’accepte de la prendre en charge.

Une autre pensionnaire a près de 3 ans. Elle vit ici depuis près d’une année . Sa mère a été arrêtée dans le dossier Bakata Katanga. Relaxée par le Parquet des Grandes instances puis arrêtée par la Cour d’ordre militaire. Cette petite fille ne peut profiter de la compagnie des enfants de son âge. Elle côtoie à longueur des journées des femmes matures. Certaines d’entre elles sont des criminels avérés. Pour cette petite fille , elle est contrainte de vivre ici . Car à Lubumbashi ,il n’y a personne pour la garder.

Ces deux enfants, comme les 9 autres bébés , sont doublement innocents. L’innocence due a leur âge, mais innocents, parce qu’ils n’ont pas commis d’infraction. Mais par la force des choses doivent rester à la prison.

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Besoin de protection

Et pourtant ces enfants ont besoin d’une protection. Ce que suggère d’ailleurs la commission Nationale des droits de l’homme. Pour cette Commission, à travers Maitre Joseph Kongolo, la prison doit assurer une protection spéciale à ces enfants. Elle doit notamment assurer leur alimentation, mais  aussi  d’autres besoins.  Mais bien plus encore, recommande au gouvernement provincial à travers le ministère du genre de trouver d’autres solutions. « Il faut que le ministère du genre puisse faire un suivi régulier de ces enfants .  Car ces enfants ne sont que victimes de la situation judiciaire de leur mère », a recommandé Joseph Kongolo coordonnateur provincial de la CNDH.  De plus, l’État devra penser à créer à l’avenir des foyers sociaux pour les enfants dans cette situation.

En même temps , cette institution d’appui à la démocratie recommande aux autorités judiciaires à se pencher sur les cas de ces femmes. par exemple , celles qui ont commis  des infractions mineures , qu’on leur accorde la liberté provisoire. Ce qui  épargnera à ces enfants de vivre dans ce milieu carcéral.