Lubumbashi: installation des organes de suivi du forum katangais
Une double cérémonie a vécu ce jeudi 22 décembre 2022 au centre pastoral Monseigneur Tafunga à Lubumbashi. Il s’agit de l’installation de quatre organes. Ceci, pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations du forum sur la réconciliation des katangais, organisé en mai dernier à Lubumbashi . S’en est suivi, le baptême des documents régissant lesdits organes. Les quatre comités auront pour mission non seulement de contribuer à la paix et à l’unité des Katangais, mais aussi au bien être de tous ceux qui vivent au Katanga.
En effet, les quatre organes installés sont : Le comité de suivi, l’organe d’arbitrage et de réconciliation, la cellule d’intelligence et la task force.
Le premier comité, qui est celui de suivi, compte six membres. Il se chargera de maintenir la flamme du forum de réconciliation des katangais. Par la suite, il veillera à ce que cette flamme ne s’éteigne pas, quelle que soit la force de la tempête.
Le comité d’arbitrage et de réconciliation ou comité des sages est confié aux pasteurs et aux chefs coutumiers. Il est constitué de près de neuf membres. Cet organe aura pour mission d’une part de veiller au maintien de la paix, de la concorde et de l’unité du Katanga. D’autre part, il s’occupera des questions de réconciliation, et de cohabitation pacifique entre katangais.
Des projets envisagés
Considéré comme une cellule d’intelligence, de rationalité et de recherche, le centre d’étude, qui est le troisième organe, a plus ou moins seize membres. ce groupe restreint est mis en place en vue d’assoir les grandes initiatives de développement et de projet censées contribuer au bien-être des katangais. Pour ce faire, Fulgence Muteba archevêque métropolitain de Lubumbashi a indiqué qu’il envisage la création d’une banque populaire du Katanga. Et d’ajouter, la création d’une compagnie aérienne pour relier les quatre chefs-lieux des provinces. Et une compagnie de transport transrégionale des outils d’exploitation minière et minerais.
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En fin, la task force politique, celle-ci n’est ni parti politique, ni instrument de pression politique, non plus une plate-forme électorale. Mais elle constitue un organe de réflexion, de plaidoyer et de solidarité pour accompagner la renaissance Katangaise. Elle comprend la représentativité des quelques participants afin de maintenir la dynamique du forum et faire avancer sa cause. Aussi, cet organe se chargera de mener un plaidoyer sur le fédéralisme pour un Congo émergent.
Néanmoins, il y a un défi à relever, dit Monseigneur Fulgence Muteba , c’est celui de réaliser les projets annoncés au grand public. « Je demeure convaincu que nous en sommes capables, et nous avons la volonté et les moyens. Il nous faut un sursaut collectif, un sens élevé de responsabilité et d’organisation, doublé de la détermination. Il est temps pour nous de prouver de quoi nous sommes capables ».
Les Katangais doivent se demander pardon et se pardonner
Toutefois, avant de procéder au baptême des documents, l’archevêque a rappelé aux Katangais que le combat pour ce qu’il appelle la renaissance katangaise nécessite trois préalables. Il s’agit de la passion, de la détermination et du sens de sacrifice. De plus, la capacité de résistance contre les forces contraires.
Par ailleurs, le prélat catholique a prévenu les Katangais de ce qu’ils seront l’objet d’attaques personnelles surtout sur les réseaux sociaux. Le but étant de les décourager et de les pousser à abandonner le combat. « Ne vous laissez pas prendre au piège. Au contraire, redoublez vos efforts pour que, ce que nous faisons puisse contribuer au bien-être des Katangais« , a-t-il insisté .
Il faut dire qu’au cours de cette activité, le pasteur Ngoie Mulunda s’est pour la première fois présenté au public depuis sa sortie de la prison. Cet homme de Dieu a exprimé toute sa reconnaissance envers ses frères leur soutien lors de sa détention. Il a également fait un plaidoyer pour les autres katangais qui croupissent en prison et ceux qui souffrent en exil. Ngoie Mulunda a exhorté ses pairs à se demander pardon et à se pardonner.
« J’appelle à un plaidoyer auprès des autorités en vue de trouver une solution. Ce plaidoyer, je le veux non violent, mais pacifique. Je vous dis que je suis en liberté provisoire, et ne peut quitter la ville de Lubumbashi. La justice m’a refusé d’aller me faire soigner à l’étranger »
À noter que plusieurs katangais ont pris part à cette activité marquée une nouvelle fois par la signature d’un acte d’engagement. L’objectif étant de renforcer l’amour, la fraternité et la solidarité des Katangais.