Enrôlement des électeurs : L’IRDH relève des failles
En vue de l’organisation des prochaines élections , la Commission Electorale Nationale et indépendante CENI a lancé l’opération d’enrôlement des électeurs le 25 janvier dans la deuxième aire. Et la ville de Lubumbashi a aussi lancé le go de cette opération. Ces opérations se déroulent dans 118 centres d’inscriptions CI . Mais tout ne se passe comme il faut. L’institut des recherches des droits Humains IRDH relève beaucoup de failles. Pour lui, la CENI doit améliorer ses services pour permettre aux électeurs à s’enrôler.
Dans un communiqué publié ce mardi 07 Février 2023 l’IRDH tire la sonnette d’alarme. Car pour cet institut , ces failles sont de nature à compromettre l’organisation des prochaines. L’IRDH en a ainsi relevé cinq anomalies. Premièrement , l’institut relève le manque de serviabilité mais aussi la brutalité. » Des attitudes hostiles vis-à-vis des moins nantis qui sont souvent repoussés par la violence verbale ou physique. Dans certains centres d’inscription , c’est l’ambiance du Chaos », explique l’IRDH dans son communiqué.
La deuxième faille que cite cette ONG de droits humains c’est le monnayage des services . En effet dans certains centres d’inscriptions pour être servis en premier il faut donner de l’argent soit aux policiers commis à la garde du centre ou encore aux préposés. Effectivement dans le centre d’enrôlement basé à Imara par exemple, les policiers prennent de l’argent pour faciliter l’enrôlement rapide de certains électeurs, expliquent des témoins sur place. Un autre fait qu’épingle cet Institut ce sont les défaillances techniques. « Dans plusieurs Centres d’Inscription, le personnel déplore des pannes techniques. Par exemple, au CI Ecole IMARA du centre-ville, le 03 février, sur trois machines, une seule était opérationnelle », explique encore le communiqué de presse.
En plus de pannes , s’ajoute en troisième lieu des longues et décourageantes heures d’attente. » Par exemple un chercheur était arrivé à IMARA, le 02 février, à 4 heures 30 minutes du matin. Mais il n’a eu sa carte que le lendemain à 15 heures. Un témoin du village Kipopo était allé, le premier jour, se faire enrôler à 12 Kilomètres (Quartier Tshamalale Poids Lourd). Il s’était vu renvoyer au CI Muyeye à 7 Km de chez lui. Au deuxième jour, il était arrivé à Muyeye à Poleni Nouvelle Ville à 5 heures du matin. On lui avait remis un jeton, afin de revenir le lendemain. Au troisième jour, il a payé pour avoir sa carte ». Et la dernière faille est l’octroi des cartes multiples pour un seul individu relève enfin l’IRDH.
Pour améliorer les choses , l’IRDH recommande à la CENI de renforcer le mécanisme de contrôle de ses agents. Car un « enrôlement bâclé expose l’ensemble du processus électoral ».