RDC : 2 milliards investit, mais le déficit énergétique perdure
Le taux d’accès à l’énergie électrique est très faible en RDC. Il est de 10 % . Dans certains coins , il n’atteint pas 1 %. Et pourtant , les partenaires ont beaucoup investi dans le domaine. Dans une lettre adressée aux partenaires techniques et financiers en RDC , le Réseau Mwangaza dénonce le paradoxe entre les milliards investi dans le secteur et le déficit énergétique au pays.
Selon Mwangaza en 7 ans, soit de 2015 à 2022, les partenaires, on investit 2. 552 milliards de dollars américains dans le secteur énergétique. Par exemple, la Banque Africaine de développement a financé à hauteur de 430 millions de dollars américains différents projets. Ce fond était destiné à la réhabilitation des centrales d’inga et du réseau de distribution de la ville de Kinshasa. Il devait également servir au renforcement de l’interconnexion électrique des pays des lacs équatoriaux ainsi qu’à quatre autres projets dans le domaine.
La même source renseigne que la Banque Mondiale et la Banque Européenne, quant à elles , ont financé à hauteur de 1, 275 milliards de dollards . Ce fond était destiné à trois projets. Il s’agit du projet de réhabilitation des réseaux et du réseau de distribution de Kinshasa. Deux autres projets étaient concernés, dont projet d’exportation de l’énergie en Afrique Australe et celui relatif à l’accès à l’électricité.
Le troisième financement était à hauteur de 847 millions de dollars. Il s’agit d’un lot des financements bilatéraux via les agences des développements. Le financement est venu de la Chine , la Belgique ,le Japon et le pays Bas. Il devait financer, en pus de certains projets précités , la construction de la Centrale hydroélectrique de Zongo , de Kakobola, Katende ainsi que la réhabilitation de la Centrale hydroélectrique d’Inga II.
Peu d’impact
Pour le réseau Mwangaza ce flux malheureusement n’a pas eu d’impact sur le secteur. Car le taux d’accès à l’électricité reste toujours faible. Et le déficit énergétique toujours énorme. Parce que la grande partie des fonds ont été alloués dans les études. Ce que déplore Jimmy Munguriek coordonnateur du Réseau Mwangaza. « Si ce fond était investi dans la construction de min centrale à travers le pays, cela pouvait avoir un impact considérable », dit-il. Puisque, insiste-t-il, le secteur se veut décentralisé. « Car si nous comptons sur Inga , cela prendra beaucoup de temps, des dizaines d’années surement ».
Il faut dire que le réseau demande un audit des flux financiers émanant des bailleurs et des partenaires ainsi que des institutions publiques.