La ville de Lubumbashi dépourvue des camions anti-incendie
En l’espace d’une semaine, deux commerces ont pris feu à Lubumbashi. Le 19 mars denier un établissement spécialisé dans l’électroménager a connue un incendie . Ce jeudi matin un autre établissement s’est complètement consumé. Malheureusement dans les deux cas, rien n’a été sauvé. Car les sapeurs-pompiers de la ville n’y arrivent pas. Et pour cause , la ville de Lubumbashi ne dispose pas d’un camion anti -incendie.
Les camions anti-incendie stationnés devant la Mairie sont en panne. et pourtant , la ville dispose d’une brigade anti-incendie formée depuis 2015. « Pour tout dire , nos camions sont en panne « , dit avec regret David Dibu chef de la brigade anti-incendie , un service de la Mairie de Lubumbashi. Ce qui explique pourquoi ce service connait un peu des retard dans ses interventions. « Nous recourons aux partenaires. c’est par exemple , la Deuxième Zone de Défense, la régie des voies aériennes ou encore des partenaires privés. ».
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Retards dans le déploiement
Dans la pratique , c’est difficile pour cette brigade de se déployer promptement. « Il y a au moins 20 minutes d’attente avant que le partenaire nous donne le camion et enfin se déployer », explique encore David Dibu. Mais , parfois , c’est le sinistré qui contacte la brigade avec retard. « Parfois l’on nous contacte 30 minutes après le déclenchement de l’Incendie. Le temps qu’on arrive l’incendie a déjà consumé une bonne partie du bâtiment ».
Autre chose , les camions utilisés ont une capacité de 12 000 m³ « Or , l’eau qui sort c’est 1000 m³ par minute Ce qui veut dire que nos camions ne restent sur terrain que 12 minutes avant de les remplir à nouveau . Et nous devons faire plusieurs tours pour arriver à éteindre un incendie », explique encore ce brigadier en chef.
Un métier dangereux
Le métier des soldats du feu est très dangereux. Certains y laissent leur vie. Il faut être bien équipé pour le faire. « Vous vous imaginez , nous n’avons même pas d’équipements. Nous combattons le feu avec nos propres habits . Et cela sans aucune protection. », déplore le chef de la brigade anti-incendie « Les dernières tenues que nous avons eues datent de 2015. C’était après notre formation avec le Japon. Vous vous imaginez dans quel état , ces tenues sont à l’heure actuelle », dit-il encore.
Monsieur David Dibu explique encore qu’il n’est pas facile de venir à bout d’un incendie. « Car ,parfois nous rencontrons des poches de résistance dues a des combustions lentes Et de fois , il nous arrive de penser que nous avons éteint un feu alors qu’il continue à couver », explique t-il encore.
Il faut dire que la ville a besoin de renouveler ses matériels anti- incendie . Fortunat Mbayo Secrétaire au cadre de concertation de la Société estime que l’Etat congolais doit le faire rapidement. Car , c’est son devoir de le faire.