Meurtre jeunes UNAFEC: dossier fixé au tribunal militaire
Les familles de 16 victimes du drame de Kilobelobe d’il y a 10 jours, se sont présentées ce lundi 04 avril 2023 à l’auditorat militaire de Lubumbashi. Accompagnés de leur avocat Pèlerin Kaumba Tshimime, ces familles devaient être auditionnés par le parquet militaire. Mais ce dernier a déjà envoyé le dossier au tribunal militaire qui doit fixer la date de l’audience. Parmi les familles de victimes, les unes ont déjà enterré leurs morts . Tandis que d’autres recherchent encore leurs enfants disparus depuis le 23 mars .
Mr Landri Kalamba Monga fait partie des familles qui se sont présentées ce lundi à l’auditorat militaire. Son frère de Patient Ngoie Monga wa Dile serait membre de l’UNAFEC. Il est mort par noyade le jour de l’incident survenu au quartier Kilobelobe. D’un air triste , Landri Kalamba Monga, affirme que son défunt frère était identifié parmi les quatre corps retrouvé dimanche 26 mars. » Son corps était déjà en décomposition . Nous l’avons inhumé lundi 27 mars au cimentière Mukwemba dans la commune Ruashi. Et là, nous avons vu qu’on enterrait deux corps dans une même tombe. Ils étaient couvert de bâches. »
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Des écoliers parmi les disparus
Par contre, le père de Musanga Tambo recherche encore son fils de 19 ans. Il aurait aussi disparu le jour du drame, il a 10 jours. Ce père est encore sous le choc et n’a pas pu s’exprimer . Sa sœur Ngoie Ilunga , très irritée , revient sur les faits en montrant la photo de l’enfant
« Mon neveu n’est pas partisan de l’UNAFEC. Il est élève en sixième des humanités. Il préparait les examens de dissertation. Musanga Tambo revenait de l’école ce jeudi-là. C’est ainsi qu’il s’était retrouvé pris en sandwich entre les militaires commandos et les jeunes de l’UNAFEC. Pour se sauver, il se serait jeté dans la rivière Naviundu. Depuis lors ,nous n’avons plus revu notre enfant. Nous avons cherché partout, mais sans succès. Voilà qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons à l’auditorat militaire ». Par ailleurs, madame Ngoie Ilunga déplore l’inaction des autorités » Nous avons perdu nos enfants mais on nous fait marcher. C’est comme si on nous considère comme des objets et non pas comme des êtres humaines. »
En outre Sébastien Muyaka , recherche aussi son fils de 16 ans . » c’était un écolier », dit-il . » Il était renvoyé de l’école pour non payement de frais scolaires. Jusques là, nous n’avons retrouvé son corps. Aurait-il été inhumé nuitamment ?
Dossier envoyé au tribunal militaire
Pendant ce temps, l’auditorat militaire a mis la main sur deux présumes auteurs de ce meurtre. Selon Pèlerin Kaumba avocat des familles des victimes, ce sont deux soldats de rang de l’unité des commandos. En plus, cet avocat ,indique le parquet a même clôturé l’instruction du dossier. Ainsi, il a envoyé ce lundi le dossier au tribunal militaire pour qu’il fixe la date du procès . » Nous sommes allés au greffe. Il nous a dit que le dossier est dans le cabinet du président du tribunal. Nous allons passer plus tard pour prendre le numéros du dossier, et savoir le jour de l’audience. »
Pour sa part, le conseil provincial sécurité du haut katanga a annoncé dimanche que » les présumés auteurs font déjà l’objet de poursuites judiciaires . Entretemps, le bilan de ce drame reste controversé. Le conseil provincial de sécurité parle 8 morts alors que l’UNAFEC soutient qu’il y a une vingtaine des décès.