Kolwezi : un défenseur des droits humains vit en clandestinité
Depuis plusieurs jours, un défenseur des droits humains vit en clandestinité. Léonard Zama membre de la Lutte pour le changement (Lucha) se cache. Car depuis le 1ᵉʳ avril 2023, il reçoit des menaces de mort. Cette situation intervient quelques jours seulement après la publication d’un rapport sur la gestion de la province du Lualaba.
En effet , le 30 mars 2023, la Lucha publie un rapport sur la gestion de la province du Lualaba. Celui-ci intitulé : « de la gestion provisoire au gouverneur Full. À qui profite ce désordre institutionnel au Lualaba ». Dans ce rapport , la Lucha dénonce l’illégitimité de madame Fifi Masuka à la tête de la province. Car celle-ci agit comme un gouverneur élu . Après le point de presse organisé à cet effet ainsi que quelques émissions réalisées notamment à la Radio Communautaire du Lualaba RCL, Léonard Zama a commencé à recevoir des menaces .
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Selon ses dires , les premières menaces sont arrivées le 1ᵉʳ avril. D’abord, c’étaient des appels anonymes. Ensuite, il y a eu des messages vocaux. Le 6 avril par exemple , il reçoit une menace d’un numéro inconnu. « Toi, tu te crois malin , nous allons te tuer comme un chat. Et même ceux qui te soutiennent subiront le même sort, disait un des messages audio. Ainsi ce défenseur des droits humains se cache. Obligé de fuir la province où il vit , car , il craint pour sa vie.
La société civile a déjà alerté sur ce cas. Le 02 avril dernier, la Lucha alerte sur les menaces que subit cet activiste des droits humains. Ainsi , la Lucha recommandait la sécurisation de leur collègue par les autorités compétentes. Pour sa part , Jean-Claude Katende président National de l’Association pour la défense des droits humains ASADHO a dans un Tweet exigé la cessation des menaces sur la personne de Léonard Zama.
Rappelons que la protection des défenseurs des droits humains est une obligation de l’État. Car, la RDC est signataire de La déclaration sur les défenseurs des droits humains . Ainsi , Conformément à cette Déclaration , les autorités doivent » prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger toute personne de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la Déclaration ».