Integration du genre dans la chaine d’approvisionnement minier
L’ong Prospérité partagée s’engage dans la lutte pour plus de représentativité de la femme dans la chaine d’approvisionnement du secteur minier. Cette structure de la promotion des droits de la femme estime que le nombre des femmes employées dans le secteur extractive est encore faible. Pourtant, le nombre des femmes formées dans les métiers liés à la chaîne d’approvisionnement augmente en RDC. Ainsi dans le cadre de Diligence raisonnable, la question de l’intégration du genre dans le secteur minier est d’actualité
En effet, la femme est sous représentée dans le secteur minier en RDC. Alors qu’au Maroc par exemple, elle représente 30 % des employés, en RDC, sa représentativité est d’un peu plus de 10 % seulement.
» Selon les rapports de l’ITIE, entre .2016 et 2019, le nombre des femmes employées dans le secteur minier a augmenté de 2% seulement. Il est passé de 12.799 soit 10, % à 20.652 équivalent de 12. Ce qui démontre la sous représentativité de la femme dans les industries extractives, explique Julie Adala, responsable de l’ong.
En outre, le rapport ITIE ne donne pas des détails sur la qualité des femmes travailleuses du secteur minier. Et même les fonctions qu’elles occupent ne sont pas spécifiées . Ainsi, l’ong Prospérité Partagée voudrait mener une étude plus approfondie sur cette question.
Nous voulons commencer notre étude par deux entreprises basées dans la province du Lualaba. Il s’agit de TFM et de Tentalex, déclare Virginie Adala . Ces deux sociétés minières ont monté des stratégies de recrutement au niveau local. Elles impliquent les leaders communautaires dans le processus. De ce fait, nous voulons que les recruteurs ainsi que les leaders locaux soient sensible au genre.
Diligence raisonnable
Pour Jean Okenda, directeur adjoint de l’ong Ressources Matters, le problème en rdc est l’absence d’une politique claire de genre dans le secteur minier. Et pourtant le pays a une politique globale sur l’intégration du genre mais il y a des spécificité pour chaque domaine.
Que ce soit au niveau interne des entreprises ou des relations entre les entreprises et les communautés locales , il faut définir une politique du genre. Et pour cela, on doit tenir deux aspects dont la culture du milieu et la santé, assure Jean Pierre Okenda.
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De plus, cet expert du secteur minier encourage les entreprises minières à mettre en application un des principes directeurs des Nations Unies . Il s’agit de la diligence raisonnable en matière des droits de l’homme. Il s’agit du processus par lequel une entreprise peut » savoir et montrer » qu’elle respecte les droits de l’homme.
Ainsi, depuis 2011, les entreprises du monde entier ont pris des mesures pour mettre en œuvre leur responsabilité de faire respecter les droits de l’homme. Cela doit être adapté à leurs situations particulières, aux secteurs industriels et aux contextes opérationnels.
Et dans le cadre de la chaine d’approvisionnement minier notamment au niveau de la RDC, les militantes des droits des femmes doivent s’intéresser à cette question. Elles devront chercher à savoir si le principe de la Diligence raisonnable des entreprises prend en compte la notion du Genre, explique encore Jean Pierre Okenda.