UNILU : probable déguerpissement les maraichères de Tingitingi
Plus de 50 femmes de l’Association Mamans Tingtingi perdront l’espace ou elles exerçaient leur culture maraîchère. Car , l’espace qu’elles occupent appartient à l’Université de Lubumbashi UNILU. Et cette dernière est en train d’ériger une clôture autour de sa concession . Et ces femmes craignent pour leur culture , leur gagne pain. Elles craignent un probable déguerpissement.
Cette association des femmes existe depuis 2003 . Composée majoritairement des femmes, des professeurs et des agents de l’UNILU , elle est une coopérative agricole. Depuis lors, elles occupent une partie dans la concession de l’Université de Lubumbashi. Mais voilà, depuis quelques quelques semaines , les agents de l’UNILU leur demande de partir. Car celle-ci veut entrer en possession de son bien .
Tecla Kampay est l’une des maraîchères. Pour elle , c’est inadmissible. Puisque ces cultures constituent leur gagne pain. « Nous existons depuis toujours. Tous les recteurs qui se sont succédé ne nous ont jamais causés des problèmes. Parce qu’en plus nous femmes des agents de l’Unilu. Ces cultures nous permettent de contribuer à notre survie et à l’éducation de nos enfants » , explique-t-elle. Ainsi , elle plaide pour l’Université ne détruit pas leurs champs. « Nous voulons qu’on nous laisse tranquilles », dit-elle encore.
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La CNDH s’en mêle
Il faut dire que la situation préoccupe . La Commission Nationale des Droits de l’Homme, bureau de Lubumbashi tire la sonnette d’alarme. Parce que pour cette institution de défense des droits Humains cela risque de créer « des conflits avec la population qui réside aux environs . Ainsi , elle suggère à l’UNILU de contourner les constructions érigées ainsi que les champs. Elle interpelle le rectorat ainsi que les autorités politico administratives pour qu’une solution soit trouvée.
Contacté , le service de communication de l’Université de Lubumbashi affirme qu’effectivement que cette institution veut reprendre sa concession. Elle a également savoir que les femmes de cette association l’occupent gratuitement . De plus , elles n’ont pas de contrats d’occupation. Et donc si l’UNILU décide de les déguerpir , elles n’ont aucun droit à faire valoir. Ce service regrette le fait que ces femmes se plaignent. « Car elles sont parties prenantes de tous les programmes de l’Université ». Et ce service insiste sur le fait que les femmes de cette association ne doivent pas s’attendre à un quelconque dédommagement.
Mais , il faut dire que cette association ne s’avoue pas vaincue. Ses membres continuent les démarches pour qu’elles continuent à cultiver dans cette concession.