Pour sa crédibilité, la CENI appelée à se conformer aux normes
La commission électorale nationale indépendante devait clôturer ce dimanche 27 Aout la réception des candidatures à la députation provinciale. Pendant ce temps, la CENI enregistrait également les dossiers des candidats à l’élection communale. Selon son communiqué de 22 Aout , le délai du retrait , d’ajout ou de substitution des dossiers des candidats va de ce lundi 28 Aout au vendredi 1er septembre.
Depuis la convocation de l’électorat en RDC, l’opération de réception et traitement des candidatures connait des prolongations. D’abord celle de dépôt des candidatures à la députation nationale. Ensuite, la période de réception des candidatures à la députation provinciale et l’élection des conseilleurs communaux. Cette dernière a connu une prolongation de 5 jours. En effet, la CENI justice cette dernière prolongation par les difficultés que rencontrent les partis et regroupements politiques à constituer les dossiers des candidats. Mais pour le professeur Kyungu Shimbi, politologue, la CENI ainsi que les formations politiques doivent se plier au calendrier électoral.
« Lorsqu’on fixe la date limite, les concernés prennent toutes les dispositions pour que la date soit respectée. ça ne doit pas dépendre de la volonté du président de la CENI Denis Kadima . Il peut se réveiller le matin, il prolonge comme il veut, ou il refuse de prolonger comme il veut. »
Cet analyste sur les questions politiques exprime son indignation face au non-respect des règles en RDC. « Nous sommes dans un environnement où la norme n’a pas assez de place. Partout ailleurs, le vivre ensemble est régi par les normes. Sinon, vous allez des conflits et en conflits. Mais maintenant, le non respect des règles de jeu nous prédisposent à avoir des problèmes à la fin. Voilà mon inquiétude. J’aurais souhaité qu’on reste ferme. Donc , pour la crédibilité de la CENI, elle doit se conformer à ses propres décisions ».
Hésitation de certains candidats
Par ailleurs, la CENI indique que jusqu’à la fin du délai imparti , certains bureaux n’avaient enregistrés aucune candidature. Et cela, que ce soit à la députation provinciale ou à l’élection des conseilleurs communaux. Pour sa part, le professeur Kyungu Shimbi trouve une explication à cette hésitation.
» Depuis quelques temps, il y a un autre sont de cloche, de plus en plus amplifié sur la tenue des prochaines élections en RDC . Il porte sur la possibilité pour les acteurs politiques de négocier. Ainsi , les élections risquent de ne pas avoir lieu dans le délai constitutionnel. « .
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Il faut toutefois souligner que jusques , ce sont encore des spéculations . La CENI quant à elle, soutient qu’elle s’en tient à son calendrier qui prévoit les élections le 20 décembre 2023.