RDC-justice: en plus du call center , il faut d’autres mesures
La lutte contre la corruption dans le domaine de la justice s’intensifie. Les magistrats qui s’illustrent dans les pratiques de corruption seront désormais dénoncés. Le Parquet Général près la Cour de Cassation vient de mettre à la disposition des numéros à cette fin. Le public pourra s’en servir pour signaler ces fonctionnaires non respectueux des règles.
En effet, le procureur général près la cour de Cassation, Firmin Mvonde, met à la disposition trois numéros d’appel. Il s’agit des numéros 089 10 81 881, 099 95 54 101 et le 083 53 39 833. Les appels vers ces trois numéros ne sont pas gratuits, ils sont payants. Ces numéros serviront jusqu’à l’installation des numéros verts qui seront gratuits.
Pour certains, l’installation des numéros verts dans le domaine de la justice ne résoudra pas totalement le problème de la corruption judiciaire. Pour Duc Mbuyi, membre de la Lucha, ce qu’il faut, c’est conscientiser les magistrats. « Les appels vers ces numéros iront dans tous les sens ». Et il risque d’y avoir des dénonciations calomnieuses. Or en droit, c’est celui qui accuse qui doit apporter la preuve de ses accusations », explique-t-il.
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Renforcer l’inspectorat
En plus de numéros d’appels ou de numéros verts, Duc Mbuyi pense qu’il faut également renforcer l’inspectorat. En effet, l’inspectorat a pour rôle de contrôler les actes que posent les magistrats. Il constate les fautes et recommande des sanctions pour les incriminer. Ainsi, pour cet activiste des droits de l’Homme de Lubumbashi, renforcer son action pourra être aussi bénéfique pour diminuer les cas de corruption. « Si on consolide l’action de ce service au sein de la magistrature, il deviendra efficace pour inspecter le travail des magistrats ». Et ceci pourra réduire un tant soit peu la corruption en milieu judiciaire ».
Rappelons qu’en 2022, grâce à une sensibilisation des magistrats et des justiciables, RCN Justice et Démocratie, dans son rapport sur le projet Kuleta Haki, avait noté une baisse de 6 % de la corruption dans le domaine judiciaire.