Lubumbashi: les jeunes appelés à favoriser des élections apaisées
Du 11 au 12 septembre 2023, la Division des Affaires Politiques de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) a organisé un atelier en faveur de la jeunesse. Le but de cet atelier est de favoriser des élections apaisées dans la Province. Et ceci à travers le renforcement de l’engagement en lien avec la prévention des violences électorales.
La période préélectorale est souvent entachée de tension. Ainsi cet atelier est tombé à point nommé. Car, mal gérée, la situation peut dégénérer en conflit. « Cette démarche est nécessaire parce que le regard que l’on pose sur certaines crises politiques est souvent conséquence d’une mauvaise gestion du processus électoral ». Mais aussi est à l’origine d’incompréhensions et d’une absence de dialogues, a expliqué Adeoudat Kasongo Mugalu, conseiller politique à la Division des Affaires Politiques de la Monusco à Lubumbashi. Pour lui, impliquer la jeunesse dans un processus d’apaisement est essentiel. « Ceci leur permettra d’interagir et d’identifier les risques ». Mais aussi identifier les mesures à prendre pour les réduire », a-t-il encore expliqué lors de son mot d’introduction.
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Une jeunesse manipulée
Ainsi pendant deux jours, les participants ont été outillés sur notamment les textes légaux qui régissent les élections, les libertés publiques ainsi que les droits de l’homme. Mais surtout sur l’importance de favoriser un processus électoral apaisé. Ainsi, deux représentants des ligues des jeunes de l’Opposition et ceux de la majorité au pouvoir ont au cours d’un panel insisté sur la conscientisation de la jeunesse. Clément Lwamba, président de la Ligue des jeunes de la majorité, a insisté sur l’importance de sensibiliser les jeunes. Mais il a également exhorté à vivre ensemble et à la tolérance. Car, la période d’avant, pendant et après les élections est cruciale. Abel Amundala, vice-président de la Ligue des jeunes du Parti politique ensemble et membre de l’Opposition, a plutôt mis en exergue l’importance du respect des lois.
Pour certains jeunes présents à ces assises, la jeunesse est souvent manipulée mais aussi instrumentalisée. Noëlla Katanga, participante et membre de la jeunesse Lwanzo, est de cet avis. « La jeunesse doit éviter d’être influencée qu’il s’agisse de voter ou de créer des troubles », a-t-elle expliqué. Ainsi, pour que les jeunes ne se laissent pas instrumentaliser, Lucky Kabey Kavul, porte-parole du parti Envol, pense qu’il faut sensibiliser la jeunesse. Ainsi elle évitera d’être utilisée pour semer des troubles lors de cette période assez sensible.
Mais il faut dire que pour que les élections soient apaisées, la jeunesse doit résister. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Joseph Nawezi de Pole Institute. Car pour lui une jeunesse manipulée est une jeunesse aliénée. « Vous devez être capable de dire non ». Surtout ne pas se laisser dominer. Mais aussi ne pas culpabiliser », a expliqué. Ces attitudes peuvent aider la jeunesse à résister. Car dans la plupart des cas, le manipulateur ne le fait que pour ses intérêts.
