Lubumbashi : Des frais illégaux sur les transactions mobiles

Lubumbashi : Des frais illégaux sur les transactions mobiles

En RDC, huit personnes sur dix chez les jeunes possèdent  un téléphone portable. Cependant, cette utilisation croissante des technologies mobiles ne garantit plus la sécurité juridique des transactions mobiles à Lubumbashi. Certains opérateurs économiques exigent illégalement des frais pour des opérations financières.

La place de la poste au centre ville. Marcel KASONGO ( son nom a été changé), est opérateur économique dans le secteur de télécommunication. Devant sa table de travail, deux personnes s’apprêtent à envoyer  l’argent par voie  électronique. Parmi elles, Ether Mpanga,  vendeuse des fruits. Marcel demande à chacun des  frais de transaction. Surprise, Esther  décide de laisser tomber . « Je veux envoyer  25.000 Fc à mon enfant. Et pour ce montant, il faut 1500fc comme frais. Je fais  souvent souvent cette opération  gratuitement. je suis surprise qu’on m’exige des frais « 

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Que dit la loi ?

Dans la plupart des cas, les changeurs de monnaie ou les tenanciers des cabines  téléphoniques  se livrent à cette pratique. Et cela , quelque soit la maison de télécommunication  dont ils sont partenaires. Pourtant, la loi la loi N° 20/017  relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication, est clair à ce sujet. L’article 97 qui dispose  « Le consommateur a droit à l’information adéquate concernant les conditions de fourniture des services, les tarifs et les autres frais afférents . Et la saisine de l’Autorité de régulation et des organisations de protection des consommateurs, des plaintes contre l’opérateur de réseau ou fournisseur de services »

N’ayant pas visiblement de regret pour avoir perdu son client, Marcel rejette la responsabilité sur les opérateurs de télécommunication. « Les sociétés de téléphonie cellulaire  ont réduit nos intérêts sur les transactions. On ne gagne plus grand chose. Voilà pourquoi nous exigeons des frais  aux clients. »

Les maisons de téléphonies cellulaire à Lubumbashi pour leur part nient toute implication dans ces pratique. C’est le cas de Airtel dont le responsable assure la maison n’exige aux clients aucun  frais en espèce. Les seuls frais perçus sont aussi électroniques. Ce sont plutôt les revendeurs de nos services qui exigent  des frais en espèce et c’est  illégal.