La volonté affichée en 2018 n’a pas été consolidée » JC Katende
La législature actuelle a affiché au début du mandat , une volonté pour apporter un changement en RDC. Que ce soit sur le plan politique, administrative, économique ou encore de droit de l’homme. Mais au file des années, la situation du pays s’est dégradée. Le président de l’association Africaine des droits de l’Homme ASADHO constate que ces acquis de la démocratie n’ont pas été consolidée. Jean Claude Katende s’est exprimé ainsi ce vendredi lors d’un entretien avec les professionnels des médias à Lubumbashi.
Parmi les signaux de changement observés au début du mandat électoral qui s’achève, le président de l’ASADHO cite par exemple les libertés publiques. Jean Claude Katende se rappelle qu’il y a quelques temps des manifestations pacifiques ont été organisé sans répression. « Que ce soit du camp de l’opposition ou de la majorité et même de la société civile. Tous pouvaient descendre dans les rues sans crainte d’être attaqué par les forces de l’ordre.
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En outre , affirme cet acteur de la société civile, la présidence de la République avait procédé à la libération des quelques prisonniers politiques. C’est le cas de Jean Claude Muyambo ou encore de Franck Diongo arrêté par le gouvernement précédent. Aussi, il avait été décidé de mettre fin aux cachots parallèles notamment au sein des services de renseignement. Ce qui était un signe encourageant par rapport à la promotion des droits humains. De ce fait, l’ASADHO avait en son temps, pris une position en faveur de ce changement attendu par les Congolais.
Dégradation de la situation
Mais cinq après, cette organisation de défense des droits humains fait remarquer la dégradation de la situation du pays à différents niveaux. Ainsi cette volonté affichée au début du mandat ne s’est pas consolidée. Jean Claude Katende évoque par exemple les appels à la violence à l’approche des élections. » De plus en plus on lit des messages des candidats qui incitent les communautés à la violence. Cela touche la région du Kasai, du Katanga et même de Mbandaka. Et puis, on voit des arrestations des journalistes …. »
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De plus, des cachots parallèles existent toujours à coté de ceux de la police et du parquet. Et s’agissant des libertés publiques, de plus en plus, elles sont restreintes indique pour sa part l’ong Justicia Asbl. Les manifestations publiques du camps de l’opposition sont réprimées soit simplement interdites. Ces organisations craignent que pendant la campagne électorale, certains citoyens n’aient pas le droit de s’exprimer.