Le climat au coeur de la 19e conference des journalistes d’investigations
Depuis ce 20 novembre, l’Université Witwatersrand à Johanesbourg abrite la 19e conférence des journalistes d’investigations. Cette grande messe de trois jours accueille plus de 350 journalistes africains et même du monde.
Cette 19e session est particulière. Premièrement, les délégations viennent de 40 pays dont certains viennent des pays francophones comme la RDC, le Bénin, le Burkina Faso ou encore le Cameroun. Deuxièmement, près de la moitié des délégués, à savoir 45 % des femmes. En plus, 80 sessions sont prévues avec 140 intervenants.
Un programme alléchant
En plus, le programme est très alléchant. Les sessions ont porté notamment sur la sécurité des journalistes d’investigation, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le journalisme d’investigations. D’autres thématiques ont porté sur le changement climatique et comment emplifier les voix africaines sur ces questions importantes. Mais il y a eu également des sujets en rapport avec l’investigation des crimes économiques. C’était également un moment de networking. Ainsi des meet-up ont déjà été organisés pour rapprocher les journalistes des organismes qui soutiennent le travail des journalistes.
La 19e session des journalistes d’investigation a été riche en outils. C’est par exemple le Guide des investigations pour le crime organisé. Mais ce sont également différents outils numériques pour la visualisation des données comme Flourish et tant d’autres.
Cette conférence a été unique en son genre. Car, elle a aussi inauguré le premier Prix d’invistigation africain. Il s’agira de récompenser le meilleur journaliste d’investigation de l’année. C’est également l’occasion d’honorer les journalistes qui ont perdu leur vie pour avoir exercé leur métier. Cette année, c’est le journaliste Carlos Cardozo qui a été honoré. Ce dernier a été assassiné en 2000 pour avoir publié un article d’investigation.
Cette année, il faut le dire, l’accent a également été sur le journalisme en temps d’instabilités. Hamadou Tidiane, fondateur de Ouestaf au Sénégal, a insisté sur le fait que même pendant cette période, le journaliste doit être celui de la vérité. Mais aussi celui qui amène le changement dans la communauté.