Kalemie : deuxième jour de ville morte
Aucun magasin, boutique, super marché, quincaillerie, station d’essence n’a ouvert ses portes depuis mercredi 14 février 2024. Tout est fermé. Au marché, seuls les petits vendeurs de la nourriture étalent leurs marchandises. Aucune activité commerciale n’est opérationnelle même dans les quartiers. C’est la ville morte à Kalemie dans la province de Tanganyika. Les opérateurs économiques de cette partie de la RDC expriment leur mécontentement.
En effet, les opérateurs économiques protestent contre le mauvais climat des affaires qui prévaut dans la ville de Kalemie ces derniers mois. Ainsi, dans la lettre d’information adressée au maire, la Fédération des entreprises du Congo, ville de Kalemie, évoque cinq griefs. À savoir, le non-respect de l’ordre opérationnel au port de Kalemie, l’imposition des taxes sans soubassement légitime. De plus, ils parlent du péage sur des routes en délabrement très avancé.
Dans leurs revendications, les opérateurs économiques accusent le bourgmestre de la commune de Lukuga d’avoir imposé aux vendeurs des poissons une taxe journalière de 2000 francs Congolais. Parlant de l’OCC, Office Congolais de contrôle, ils dénoncent les dérapages de ce service public. Selon les plaignants, les agents de l’OCC prélèvent des échantillons sans respecter les normes, et exigent ainsi des cautions illégales.
Hausse du prix de carburant
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Selon les témoignages d’une habitante de la place, l’appel à la ville morte est observé depuis mercredi 14 février 2024. Elle se poursuit ce vendredi. Sa durée reste indéterminée. Déjà ce vendredi, l’impact se fait sentir dans la ville. Comme les stations service sont fermées et que les chauffeurs s’approvisionnent auprès des revendeurs de carburant appelés Kadafi, on signale la hausse du prix d’essence. Il est passé de 3940 francs congolais le litre à 6 000 et 5000 francs congolais.
Pour ce faire, une réunion autour de la question liée aux revendications s’est tenue ce vendredi entre le gouvernement du Tanganika et les opérateurs économiques. Une façon pour les autorités provinciales de montrer leur implication. Ceci, en vue de trouver une solution palliative aux réclamations des opérateurs économiques.
À noter que la ville de Kalemie reste jusque-là calme. Seuls les motos et les véhicules de particuliers circulent.
