Haut-Katanga: 43 morts suite aux accidents de circulation
En moins d’une semaine, la province du Haut-Katanga a enregistré 43 morts dûs à deux accidents de circulation. Ces accidents mortels suscitent des réactions. Certaines organisations de la société civile accusent les services en charge de la prévention routière de laxisme.
Le premier s’est produit le 10 mars sur la route Kasumbalesa-Sakania. Le bilan a fait état de 18 morts et de 6 blessés graves. Et le deuxième accident a eu lieu sur la route Likasi le 12 du même mois. Un grand bus de transport qui transportant plus de 50 passagers, a fini sa course dans la rivière Lufira. Selon les autorités, 25 personnes ont perdu la vie dont 7 enfants.
Les deux accidents de circulation ont une cause commune , c’est l’excès de vitesse , déclarent les autorités. En effet, les conducteurs roulaient à vive allure. Toutefois, DOCTORS HUMAN RESCUE, une ong de défense des droits humains pointe du doigt accusateur la CNPR . D’après elle, la Commission nationale de prévention routière, CNPR, n’assume pas correctement ses attributions. Par ailleurs, cette organisation condamne l’incapacité de l’Etat congolais à pousser ce services à travailler correctement.
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La CNPR réagit.
De son côté, la CNPR assure qu’elle joue correctement son rôle de prévention. Elle sensibilise les usagers de la route sur le code de la route et la signalisation. D’ailleurs, indique Christoph Liya, chef du service technique , la CNPR en partenariat avec CREEC7, a placé 450 panneaux de signalisation sur la route Lubumbashi-Kasumbalessa. Mais au bout d’un mois, 140 panneaux ont été détruits. Plus encore, ce service de prévention routière a mis des plaques de signalisation et des casses vitesses sur la route Kasumbalessa -Sakanya, a-t-il souligné.
S’agissant de l’accident sur la route Kasumbalessa- Mokambo, Chrisptophe Liya , chef du service technique déplore le non respect de la limitation de vitesse. « L’accident s’est produit sur la partie où il y a une succession de virages dangereux. Le chauffeur qui conduisait les fidèles kimbanguistes roulait à vive allure. Quand il a pris le premier virage, il s’est retrouvé en face d’un camion remorque. En voulant l’éviter, les deux sont entrés en collusion. Et le camion est monté sur le mini-bus« .
En outre, Christophe Liya évoque d’autres difficultés que rencontre la CNPR face aux conducteurs.
« Sur la route Lubumbashi – Likasi, nous sommes entrain de placer des panneaux routiers. Nous avons mis des marquages au sol pour limiter la vitesse. Cependant, lors de l’accident qui s’est produit mardi près du village Kapolowe, le chauffeur du bus a d’abord percuté un enseignant. Ensuite , il était pris de panique et a perdu le contrôle. C’est alors que le bus s’est renversé dans la rivière. Nous mettons tous les mécanismes sur la voie publique. Ce sont plutôt les chauffeurs qui ne respectent pas. Il y a vraiment un problème d’incivisme routier« .
Néanmoins, la CNPR continue à sensibiliser et à appeler les usagers des routes à la conscience et au respect de la signalisation. Ce service public plaide également pour que les autorités en province appui son programme d’implantation des points de contrôle.
Entre-temps, l’ONG DOCTORS HUMAN RESCUE invite le gouvernement provincial du Haut-Katanga à indemniser toutes les victimes de ces accidents.