Lubumbashi: les nouveaux inspecteurs du travail totalisent 7 mois impayés
Les inspecteurs, contrôleurs et agents administratifs de l’inspection du travail se plaignent . Nouvellement engagés dans la province du Haut Katanga , ils n’ont jamais touché leur salaire de base. Cette situation dure 7 mois. Ce vendredi matin, ils ont manifesté leur mécontentement devant le gouvernorat de province. Ainsi, ils ont écrit un mémorandum dans lequel, ils appellent à l’implication du gouverneur de province pour que leur voix soit entendue.
En effet, en octobre 2023, le gouvernement congolais embauche 2 379 agents de carrière de l’inspection du travail sur toute l’étendue du pays. Parmi eux ,on compte 1 105 inspecteurs, 1 117 contrôleurs et 257 agents administratifs. Pour le compte de la province du Haut Katanga, on note, 78 inspecteurs, 67 contrôleurs, et 12 agents administratifs.
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calvaire
Depuis leur engagement le 17 octobre, ces nouvelles unités n’ont jamais touché ni le salaire de base, ni la prime nationale et provinciale . Et pourtant parmi eux, il y a ceux qui ont été engagé depuis Bukavu, au Sud Kivu mais affectés dans le Haut Katanga. Ils n’ont pas d’argent pour assurer leur logement ainsi que la restauration. C’est par exemple Willy Londja qui est arrivé à Lubumbashi depuis le 12 mars 2024. En attendant la mécanisation pour enfin recevoir son salaire, il demande la prime.
« Je suis de Bukavu. On m’a affecté dans le Haut Katanga. Alors, je n’avais pas l’argent pour le transport. Mes parents ont dû emprunter l’argent pour que j’arrive ici. Et quand on va me payer, nous allons rembourser. Mais depuis que je suis à Lubumbashi, il n’y a ni salaire, ni prime, ni transport, ni logement même pas la restauration. Pour trouver un logement, je suis allé auprès de l’association socio-culturelle de ressortissant du Sud Kivu. Et c’est là qu’un frère m’a donné une chambre, mais c’est pour un petit temps. Je vis dans la mendicité maintenant. Que le gouverneur porte notre voix à Kinshasa pour qu’on trouve la solution ».
Appel à la régularisation
Devant le bâtiment du gouvernorat, les nouvelles unités tenaient chacun un papier sur lesquels étaient écrits des messages tel que. « Nous exigeons la mécanisation et l’alignement à la prime au deuxième trimestre ». Aussi, « les inspecteurs, contrôleurs, agents administratifs abandonnés à leur triste sort. Une reforme sans prise en charge, c’est du chômage déguisé. Engagés depuis l’octobre 2023. Les contrôleurs doivent être mis à l’abri de la corruption dans les entreprises ».
Toutefois, la délégation des manifestants qui devait rencontrer le gouverneur n’a pas été reçue. L’autorité provinciale était absente de son bureau. Par ailleurs, ces inspecteurs accusent leur chef du niveau provincial de ne les avoir pas soutenus dans leur démarche afin d’accéder au salaire.
En réaction , Ezeckiel Pyana Ngwaya Tshivivia, Directeur provincial de l’inspection générale du travail, province du Haut Katanga, déclaré:
« Ils ont été intégrés dans la fonction publique. Quant à leur payement, nous sommes un service qui dépend de Kinshasa et nous attendons la solution au niveau national. Et ils vont toucher ce que leur est dû ».
S’agissant de la prime, le directeur a indiqué qu’elle n’existe pas. Néanmoins, affirme -t-il, la disposition est prévue dans les textes légaux mais qui n’a jamais été appliquée. « Personne ne touche la prime ici ».
Toutefois, le directeur provincial appelle les agents lésés à s’adresser à la délégation syndicale basée à Kinshasa.