Lubumbashi: non aux violations des droits humains ( Mgr Fulgence)
L’enrôlement des jeunes au service national est interprété des diverses manières. Au cours de la 2e vague du mois juin 2024, plus de 200 jeunes ont été recruté. Ils ont même déjà rejoint le centre de Kaniama Kasese. Mais pour l’église catholique à Lubumbashi, la procédure d’enrôlement n’a pas respecté les droits des enfants.
Monseigneur Fulgence Muteba, Archevêque de Lubumbashi l’a dit lors de la messe tenue à Likasi ce dimanche 16 juin. « Nous avons constaté ce dernier temps à Likasi, Kolwezi et Lubumbashi certaines opérations consistant à arrêter les enfants. Ils avancent comme motif que ces enfants dits vagabonds gardent les cheveux longs» a dit l’archevêque Muteba.
Monseigneur Fulgence Muteba rappelle également que le projet Kaniama kasese n’est pas nouveau. Il a demarré avec Mzée Laurent Désiré Kabila en 1997. Ainsi, ce service devait accueillir les jeunes diplômés et désœuvrés qui se portent volontaire pour être initiés aux divers métiers et au patriotisme . Et l’archevêque de Lubumbashi de poser cette question. » Est-ce que vous l’avez vu arrêter des jeunes pour les amener là bas par force sous prétexte qu’ils sont vagabonds ?»
Fulgence Muteba rappelle: La RDC, membre à la convention de droits des enfants
Par ailleurs, l’archevêque Fulgence Muteba a rappelé que les enfants ont des droits qui ne devraient pas être violé sans raison. Il a ainsi exprimé son indignation.
« Même les enfants en rupture familiale ont des droits. Et la RDC est membre à la convention des droits des enfants. En outre, nous l’église catholique, nous avons même un bureau international des droits de l’enfant.»
De son coté, le responsable du service national, le général Kasongo, affirme que les jeunes s’engagent volontairement. Il a dit cours de la cérémonie de l’évacuation de 200 nouveaux jeunes enrôlés à Kasumbalesa et à Lubumbashi. Ces jeunes, rejoignent les 300 déjà enrôlés qui sont à kiniama kasese . Le service national considère ces jeunes désœuvrés comme futurs bâtisseurs de la nation après formation.
Cependant plusieurs organisations de la société civile, ont aussi dénoncé l’arrestation des jeunes. Elles ont qualifié ces arrestations d’arbitraire. Mais, le général Kasongo, responsable du service national soutient toujours qu’il n’y a jamais eu des arrestations arbitraires dans cette démarche.