DRC Mining Week: Barrick Gold soutient l’infrastructure énergétique
Sans les infrastructures énergétiques à la hauteur des besoins de l’industrie minière, il est difficile de parler du développement de la RDC. Voilà qui a motivé l’entreprise Barrick Gold à partager son expérience sur les solutions à apporter face au déficit énergétique que connait le pays. Et c’est en sa qualité de sponsor diamant du forum national des acteurs du secteur minier en RDC, la DRC mining week 2024.
Au cours de ce forum qui s’est cloturé à Lubumbashi le 14 juin , Cyrile Mutombo, directeur pays de la société Barrick Gold a lancé un nouvel appel à l’investissement dans la secteur minier de la RDC. Et pour illustration, le directeur pays de Barrick Gold a évoqué le cas de Kibali Gold Mine, une des filiales de Barrick. Celle-ci exploite de l’or dans la province de l’Ituri à l’Est de la RDC. »La mine de Kibali Gold contribue énormément à l’économie du pays. En plus, le gros de ses investissements va dans les infrastructures routières », a-t-il déclaré. Kibali Gold Mine a une capacité de production de 22 tonnes d’or par an.
Néanmoins, une question reste posée, comment réduire l’écart entre les matières premières dont le cuivre, le cobalt, le lithium, les terres rares et le produit fini comme le smartphone, les batteries ? Cyrile Mutombo, directeur pays de la société Barrick Gold a fait quelques suggestions. D’abord , investir dans les infrastructures de base comme celle du secteur énergétique. Ce qui peut attirer les investisseurs dans le secteur de la transformation.
Ensuite, il faut promouvoir le secteur du transport des minerais tel que la voie ferrée. Aussi, les investissements doivent cibler l’exploration afin de mettre à jour les potentialités du pays dans le domaine minier. Enfin, ce patron minier ainsi que d’autre panélistes proposent à l’Etat Congolais des mesures incitatives en vue de favoriser l’industrie de transformation au niveau local.
Des solutions de Kibali Gold Mine face au déficit énergétique
Entretemps, l’énergie électrique étant le moteur du développement de l’industrie, la société Kibali Gold Mine a pris une part active au panel sur le secteur énergétique. En effet, la demande de Kibali Gold en énergie électrique est de près de 43 mégawatts avec une oscillation de plis ou moins 4 mégawatts toutes les 1,5 minutes. Et pour répondre à ce besoin face au déficit énergétique qu’enregistre la RDC, cette entreprise qui exploite de l’or, a opté pour une autonomie. Ainsi, la société a d’abord débuté l’exploitation de la mine avec une centrale thermique comprenant des générateurs diesel. Leur capacité totale est de 43 MW, a déclaré Jean Paul Ilunga, inferieur en électricité.
Mais 2015, la société Kibali Gold Mine a pris l’engagement de migrer vers l’énergie verte et contribuer ainsi à la réduction des émissions du carbone issu de ses générateurs. De ce fait, elle a investi dans la réhabilitation de trois centrales hydroélectriques dans la province de l’Ituri. D’abord celle de Nzoro 2 d’une capacité de 220 MW. Ensuite, la centrale d’Ambaro de 10,3 MW réhabilitée en 2016. Enfin , il y a celle d’ Azambi de 10,1 MW en fin 2018.
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Projet de la centrale photovoltaïque
En plus de ces investissements dans la réhabilitation des centrales existantes, la société Kibali Gold Mine projette la construction d’une centrale photovoltaïque de 19 MWc. Ce projet est mis en œuvre depuis février 2024 sur le site de la centrale hydroélectrique d’Ambaro. Installée sur 42 hectares, la centrale solaire sera mise en service au courant du second trimestre de l’année prochaine.
Pour l’ingénieur en électricité Jean Paul Ilunga, opter pour l’énergie solaire est très avantageux pour la société. En effet, c’est une solution qui permet de faire des économies car elle offre la possibilité d’établir des prévisions énergétiques sur 10 ans. En outre, il y a le retour sur l’investissement sur une durée de 6 ans . Et le taux de rentabilité interne est de 21 % .
Kibali gold Mine pour 100 % d’énergie verte
Par ailleurs, cette entreprise d’exploitation de l’or en RDC poursuit ses projets d’investissement dans l’énergie durable. De ce fait, elle s’est également engagée à financer les travaux de mise à niveau de la centrale de Nzoro 1. Ainsi, sa capacité pourrait de 600Kw à 4 MW. Aussi, elle envisage la réhabilitation du bassin de stockage d’eau de la centrale de Nzoro 2.
La société envisage aussi la construction de nouvelles centrales hydroélectriques dans la région. Car, indique ses représentants, l’entreprise n’est pas seule bénéficiaires de ces solutions énergétiques, il y a également la communauté locale.