Kipushi: Prison de Boma, le centre de santé en cour d’installation

Kipushi: Prison de Boma, le centre de santé en cour d’installation

La prison de Boma dans le territoire de Kipushi aura bientôt un centre de santé. Le processus de l’amélioration du tableau technique est en cour d’exécution. Cette décision est prise après le plaidoyer mené par le coordonnateur provincial de la CNDH dans le Haut Katanga, Joseph Kongolo. Il y a  peu, le statut de poste de santé  empêchait aux personnels de santé d’assurer les soins appropriés. Ce qui a causé la mort  de 4 à 5 détenus  par mois.

En effet, la prison de Boma est classée parmi les prisons de la RDC qui ont atteint la ligne rouge suite au taux de mortalité très élevé. En dehors de la surpopulation carcérale, ce centre pénitentiaire fait face à un problème sérieux de la prise en charge médicale des détenus. La prison a , en son sein ,un simple poste de santé en lieu et place d’un centre de santé. De ce fait, les personnels soignants sont limités dans l’exercice de leur métier.

Cherchant à faire respecter le droit des détenus, le coordonnateur provincial de la CNDH accompagné du chef de division de la justice, Justin KASOKWE a effectué une descente à la zone de santé de Kipushi. Sur place, ils ont échangé avec le médecin chef de zone sur l’amélioration des soins offerts aux prisonniers. Pour maître Joseph Kongolo,il faut changer le statut de poste de santé en centre de santé. Ainsi, cela constituera une solution pour une prise en charge médicale correcte dans la prison de Boma à Kipushi.

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Le médecin chef de zone appelle à la collaboration

Pour sa part, le Médecin Chef de Zone, a posé  quelques conditions. Il faut ,dit-il, juste avoir un espace d’hospitalisation et un personnel médical qualifié. De plus, il faut des produits pharmaceutiques, et un suivi permanent d’un médecin de la Zone de santé. Le Docteur Claude a par ailleurs souligné que pour y parvenir, il faudrait la collaboration de la Division provinciale de la justice et celle de la Santé.

« Si on réunit ces éléments et avec le concours des deux services , on va disponibiliser un service de qualité. Et en cas de maladie, le prisonnier  va se faire consulter. En outre, il bénéficiera des premiers soins. Il pourra être gardé en observation pendant deux ou trois jours avant son transfèrement dans  un hôpital pour de soins approfondis ».

A cet effet, le chef de la division de la justice s’est engagé à renforcer le nombre des lits. Ensuite , il  a promis d’ améliorer l’enveloppe budgétaire de la santé pour la prison de Boma.

De son côté, le Coordonnateur de la CNDH a rappelé que le droit à la santé est mise en œuvre par l’existence d’une infrastructure répondant aux critères exigés. C’est-à-dire, des bâtiments, des équipements, du matériel médical. Aussi, un personnel soignant qualifié et des médicaments.