RDC: les employés de TP Phoenix interpellent le ministre du Travail
Depuis le mois de juin 2024, le syndicat national des Réformateurs qui représente les travailleurs de TP Phoenix a saisi le ministre du Travail et de la prévoyance sociale. C’est au sujet du conflit collectif qui les oppose à l’entreprise Chemical of Africa (CHEMAF). Ce conflit dure depuis plus de trois ans. Ces travailleurs espèrent qu’une solution urgente sera sans cesse trouvée.
Pour arriver là, ces travailleurs ont épuisé toutes les voies de recours. Tenez par exemple, en date du 28 janvier 2021, qu’ils ont été saisis de l’inspection du travail conformément à l’article 304 du code du travail. Celui-ci a transféré le dossier au gouverneur de province Jacques Kyabula le 23 février 2021 pour non-conciliation. Trois ans après, le dossier reste bloqué auprès du Gouverneur. Car conformément au code du travail à son article 309, c’est à lui que revient la charge de nommer les estimateurs pour la conciliation.
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Des démarches qui n’aboutissent pas
Mais malgré les nombreuses démarches de ces travailleurs, ainsi que de certains acteurs politiques et ceux de la société civile, la conciliation reste au point mort. Le 11 août 2023, le gouverneur tente de désamorcer la situation. Son arrêté de nomination d’assesseurs pour la conciliation est non conforme. Ainsi, les travailleurs interpellent le gouverneur ; car l’une des parties en conflit n’a pas été incluse dans la démarche. C’est finalement en date du 21 mars qu’une commission de conciliation est mise sur pied. Mais jusqu’alors, aucune date n’a été prévue pour une quelconque conciliation. Ce qui viole également l’article 311. Celui-ci est joint à la commission de siège trois jours après la saisine.
Cette fois-ci, ils espèrent que le Ministre actuel du travail fera le nécessaire. « Nous attirerons votre attention et exigerons votre implication dans ce dossier afin que nous puissions être établis dans nos droits ». Ils écrivent au Ministre du travail. Pour eux, le ministre pourra influencer pour qu’il soit diligence. « Nous attendons que l’exécutif provincial fasse la suite des nominations ». Ainsi, la médiation pourra être efficace », explique Caro Kalenga, représentante des travailleurs.
Les six cent travailleurs du TP Phoenix espèrent que cette démarche produira des effets.