Conflit TP Phoenix -CHEMAF : les travailleurs dénoncent l’arrêté du gouverneur

Conflit TP Phoenix -CHEMAF : les  travailleurs dénoncent l’arrêté du gouverneur

L’arrêté du Gouvernement provincial date du 11 août 2023. Celui-ci porte sur la nomination des membres de la Commission de médiation du conflit opposant TP Phoenix et l’entreprise Chemical of Africa. Le cabinet du Gouverneur de la province du Haut Katanga a nommé trois assesseurs. CHEMAF semble ne plus faire partie du conflit. Ce que ces travailleurs dénoncent. 

En effet, selon l’arrêté du Gouverneur, trois assesseurs ont été nommés. Il s’agit de Pete Moya Munaka, président du Tribunal de paix de Lubumbashi-Rwashi, Tshimbangu Tambwe André, membre de l’intersyndical et enfant Jean-Paul Kitenge, assesseur de l’employeur. Mais nulle part dans cet arrêté, il n’est fait mention de l’entreprise Chemaf. L’arrêté parle par contre d’un conflit entre TP Phoenix et ses travailleurs.

Et pourtant le PV de l’inspection de travail était clair. Les deux parties du conflit étaient constituées d’une part par six cents travailleurs et de l’autre part par TP Phoenix et CHEMAF. De plus, même la lettre du Gouverneur du 15 mai qui demandait la création d’une commission de médiation, bien qu’adressée à la Fédération des entreprises, au Tribunal de paix et à l’Intersyndical, l’entreprise CHEMAF était également mise en copie.

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La responsabilité

Selon ces travailleurs, la responsabilité dans cette affaire revient à l’entreprise Chemaf. L’y soustraire est contraire à l’esprit du procès-verbal dressé par l’inspection du travail. Pour ces travailleurs, c’est la médiation qui déterminera si CHEMAF n’a pas de responsabilité dans cette affaire. Il ne revient pas au Gouverneur de soustraire une partie du conflit à la médiation.

Car il faut signaler que dans le PV de non-conciliation, l’inspection du travail avait établi des responsabilités. Pour elle, le paiement des arriérés de huit mois de salaires ainsi que les décomptes finaux revient à la société CHEMAF. Car, l’entreprise a connu la saisie et la vente sur demande de l’entreprise CHEMAF.

Ainsi, pour rentrer dans leur droit, ces travailleurs en appellent au Gouverneur. Ils exigent également une enquête. Parce que, ils soupçonnent les pots de vins dans cette affaire.