Manono : plus de 70 détenus se sont évadés de la prison centrale

Manono : plus de 70 détenus se sont évadés de la prison centrale

A Manono,  plus de 70 détenus se sont évadés de la Prison centrale. C’est dans la province du Tanganyika en RDC. Alors que l’administrateur du territoire parle de 75 évadés, le parquet de Manono avance le chiffre de 80 prisonniers. D’après la société civile locale , ces  prisonniers courent dans la nature depuis la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juillet 2024.

En effet, cette évasion des détenus cause la panique dans le chef de la population qui vivait déjà dans l’insécurité. Le vice-président de la jeunesse de Manono, Dicta Mwamba craint le pire.«Nous sommes maintenant en insécurité. Tous les détenus se sont évadés. La prison est vraiment vide.» En outre, le vice-président de la jeunesse de Manono s’interroge sur la facilité avec laquelle les détenus ont pu s’échapper. « Comment est-ce que les détenus creusaient le trou pour s’enfuir sans que les policiers commis à la garde ne soient au courant ?»

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Selon toujours la même source, dans cette prison il y avait aussi des personnes qui opéraient avec des armes. D’où sa désolation. Cette même crainte est aussi partagée par Valérie Yumba. Cet acteur politique membre d’Ensemble pour la République évoque par contre la défaillance de la part de l’administration locale qui a conduit à cette deuxième évasion.
« Actuellement nous vivons avec la peur au ventre.Il y a de l’insécurité à Manono.» Et de poursuivre : « Parmi les personnes qui se sont évadées, il y avait aussi des bandits à mains armées. Des voleurs qualifiés et autres malfaiteurs.»

Des inquiétudes

A Manono centre,  l’insécurité prend de plus en plus des allures inquiétantes dans les différents quartiers.

Pour Ramazani Mbuyu, un enseignant à  Manono, cette 2è évasion met les gens en confusion. « Nous nous demandons comment ces prisonniers ont eu accès aux matériels pour creuser ce trou.» Cet enseignant déplore la défaillance de l’administration locale. Cependant, Ramazani Mbuyu promet d’organiser une série de rencontres pour réclamer le retour à l’ordre dans la gestion du territoire.

Notons que lors de la première évasion enregistrée le 26 juin dernier, 20 prisonniers s’étaient volatilisés dans la nature. Depuis lors, apprend-on d’une source locale, la sécurité au sein de cette maison carcérale n’était plus bien assurée.