RDC: Malgré les efforts des ONG, l’agriculture reste un défi
L’agriculture en RDC en générale, et dans la province du Haut Katanga en particulier, demeure un défi majeur à relever. Pendant plus de trois décennies, des ONG comme l’association des agriculteurs sans frontière (AASF), se sont engagées à accompagner le gouvernement dans ce secteur. Mais le niveau de l’agriculture reste encore faible. Par conséquent, la production ne couvre pas les besoins de la population.
Par exemple, l’ONG AASF qui totalise ce mardi 32 ans d’existence, a réalisé des projets dans l’agriculture. Elle a encadré et accompagné les agriculteurs indique son coordonnateur Alexis Bumb. C’est notamment, l’accompagnement des agriculteurs d’une manière individuelle et collective. Elle a fait en 1993, des sensibilisations sur la culture maraichère, et aujourd’hui les résultats sont palpables. En plus, AASF a également formé les agriculteurs sur l’agro-business. On peut citer la structure des femmes bien être sur l’axe Kinsevere qui cultive du manioc. Ensuite, elle le transforme en farine. L’ONG a aussi procédé à la réhabilitation des quelques routes de desserte agricole dans le Haut-Katanga. Comme par exemple la route Kafubu jusqu’à Sambwa, Dilefwe, Kamakanga, Mukabe Kazari, Kateka dans le Haut Katanga.
Cependant, malgré les efforts des OGN, le niveau de l’agriculture reste toujours faible et même l’impact des activités des ONG n’est pas assez visible sur le terrain. Pour Alexis Bumb, l’agriculture n’évolue pas en RDC à cause du manque de la subvention.
« On manque les banques de crédit agricole. Nous avons des centres de recherches comme l’INERA, le CERM. Mais ces structures ne sont pas appuyées par le gouvernement. Alors, Il faut soutenir leurs recherches par rapport à l’adaptation des semences au changement climatique. Mais nous congolais, nous préférons acheter les semences qui ne s’adaptent pas à notre climat ».
Des nouvelles stratégies
Lors de la dernière réunion tenue par le nouveau ministre de l’agriculture, et à laquelle Alexis Bumb a participé, la question sur la manière de contourner le problème du secteur agricole a été soulevé. Ainsi, des stratégies ont été arrêtées . C’est entre autre, constituer des coopératives agricoles. Ensuite les appuyer avec des tracteurs et une subvention dont le remboursement peut intervenir durant une période donnée.
« On doit redynamiser les structures des agriculteurs qui existent déjà. Ensuite, des tracteurs à crédit seront dotés aux cultivateurs à 35 000$. Et avant de prendre le tracteur, le créancier doit verser une somme de 7000 $. Le reste, il pourra payer sur une période de 5 à 6 ans, a décidé le ministre de l’agriculture. Il y a aussi ce qu’on va donner en liquidité. Par exemple si on donne 5000 $, la personne peut travailler et rembourse 5600$ pendant 18 mois ».
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Devant les bonnes intentions du nouveau ministre de l’agriculture, Alexis reste sceptique. « Je ne crois pas que cela va résoudre le problème de l’agriculture. Le problème c’est que l’agriculteur exige beaucoup des moyens. Toutefois, le prix de vente sur le marché ne permet pas aux agriculteurs de réaliser des bénéfices. Nous avons le problème de changement climatique ».
Autre difficulté, Alexis Bumb évoque la pollution des entreprises minières. Ces dernières polluent les rivières dont l’eau permet aux cultivateurs d’arroser leurs potagers.