RDC -GENOCOST: des commémorations en mémoire des victimes
En marge de la journée nationale du GENOCOST, des activités commémoratives en mémoire de milliers de Congolais tués pendant plus de trois décennies à l’Est du pays sont organisées à travers le territoire national.
À Kisangani dans la province de la Tshopo, par exemple, le premier ministre Judith Suminwa a présidé une activité y relative. Plusieurs ministres, les autorités locales, et d’autres personnalités et des partenaires du Gouvernement ont pris part à cette manifestation. Dans son mot de circonstance, la Première ministre Judith Suminwa a réaffirmé sa détermination à prévenir les tragédies. Elle promet de travailler pour un avenir de paix et de justice.
« En ce 2 août, j’honore les vies perdues et pense aux atrocités subies par notre nation ». Aujourd’hui, à Kisangani, j’ai rendu hommage aux victimes de la guerre de Six jours. Et j’ai rencontré la seule survivante de la famille OTSHUDI dont 8 membres ont été assassinés simultanément en juin 2000. C’était lors des affrontements entre les armées rwandaise et ougandaise sur le sol congolais.
De son côté, le vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau, qui a présidé les manifestations de communication du GENOCOST à Kinshasa. Pour lui, ce 02 août est un jour qui rappelle les multiples souffrances qu’a endurées le peuple congolais.
« Aujourd’hui, c’est un jour bien particulier. » Un jour sombre, un jour qui nous rappelle l’étendue de souffrances qu’a endurée la RDC en tant que nation. Aujourd’hui est un jour triste où la nation s’arrête pour se souvenir des millions et millions de ses filles et de ses fils massacrés par la barbarie à cause de la haine. »
Stop au silence de la communauté internationale
Dans la province du Haut Katanga, le gouverneur Jacques Kyabula Katwe a assisté à un culte organisé au siège de l’assemblée provinciale. Il dit Non au silence de la communauté internationale face au génocide qui se vit en RDC. « La province du Haut Katanga, ensemble avec le reste du pays, nous disons stop aux massacres de nos compatriotes ». Nous disons non aux viols de nos mamans, de nos filles et sœurs. Stop au silence de la communauté internationale. « Nous appelons cette communauté internationale à tourner son regard vers le GENOCOST, le génocide des Congolais. »
Pour sa part, Martin Fayulu, président de l’ECIDE, parti de l’opposition, n’a pas gardé silence en cette journée. Il appelle les Congolais à refuser la Balkanisation de la RDC.
« La date du 2 août symbolise notre volonté affirmée de faire reconnaître le calvaire subi par notre peuple comme un crime contre l’humanité ». Assez d’indifférence vis-à-vis du supplice du peuple congolais. Assez de négation de la tragédie du peuple congolais. Exprimons notre refus de balkanisation de notre pays.
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Dans un communiqué de presse, le Fonds national de réparation des victimes des guerres et des conflits (FONAREV) souligne que cette journée est doublement symbolique. D’une part, il s’agit de rendre hommage aux victimes. Et d’autre part, de faire un plaidoyer pour une reconnaissance officielle du génocide congolais.
Ces commémorations ont eu lieu dans toutes les provinces du pays ainsi qu’à l’étranger.