Non à l’importation des boissons étrangères, décision saluée

Non à l’importation des boissons étrangères, décision saluée

Pendant que les vélos-mans poursuivent ce mardi leur mouvement de protestation  à Kasumbalesa , des entrepreneurs locaux saluent  la mesure interdisant l’exportation de boissons gazeuses et bières étrangères. Des voix se lèvent pour encourager le ministre a appliqué sa décision qui a pour objectif la promotion de la production locale. Une façon de booster l’économie du pays.  

Ce mardi matin, on pouvait compter plus de 8000 vélos-mans au couloir à Kasumbalesa. Encore une fois, ils ont troublé l’ordre public et ont paralysé les activités. La DGDA a renforcée les mécanismes surveillance. Se sentant coincés, les transporteurs à vélo ont demandé à leur président Malax Luhanga de faire un plaidoyer auprès du gouverneur de la province.

« Nous n’avons pas d’autre occupation. Cet arrêté nous met au chômage. Si on continue comme ça, nous risquons de mourir de faim avec nos enfants. Sur ce, nous demandons l’ouverture de la frontière pour le passage des jus, si non nous viendrons vivre ici au couloir avec nos familles ».

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Les entrepreneurs locaux soutiennent l’exécution de l’arrêté

Cependant, certains entrepreneurs locaux approuvent la décision du ministre du commerce extérieur. L’ entrepreneur  Ben Ntumba qui œuvre dans la construction estime que l’arrêté ministériel est fondé.Car,  , dit-il, on doit promouvoir la production locale. Par exemple les entreprises brassicoles produisent et paient beaucoup des taxes, mais 80% des produits sucrés qui sont consommés au pays, proviennent de l’extérieur. En outre, poursuit cet entrepreneur, « il y a un problème de hausse du taux de change du dollar. Cela est dû  au fait qu’on importe plus qu’on ne produit. Ainsi, les commerçants ont besoin des devises pour s’approvisionner  à l’étranger. Et quand ils arrivent en Zambie par exemple, ils laissent la devise. Donc, sur le plan économique, ce sont des millions qui vont chaque jour en Zambie pour acheter ces boissons. Si cet argent revenait à nos Brasseries, ça va promouvoir  la production locale ».

De son , la présidente des femmes entrepreneurs de la coopérative des petites et moyennes entreprises COPEMECO, salue la mesure gouvernementale. Néanmoins, Jeanne Tshata, estime que l’Etat Congolais doit aller au delà des intentions. Il doit accorder un appui financier aux producteurs locaux afin qu’ils renforcent leurs capacités de production.

« Nous demandons aux autorités de nous aider avec un financement. Ce qui nous permettra d’acheter les machines dont nous avons besoin. Mais, si il n’y a pas d’accompagnement, et comme il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui produisent les boissons gazeuses, il y aura carence. »

Pair ailleurs, l’entrepreneur Ben  Ntumba croit que si les producteurs des boissons gazeuses étrangères venaient implanter leurs usines en RDC, cela contribuerait à pallier au chômage. Car, dit-il, ces entreprises auront besoin de la main d’œuvre.