Kasumbalesa: 3e jour des manifestations de colère des vélos-mans
Les vélos-mans de Kasumbalesa continuent leur mouvement de révolte contre l’arrêté ministérielle portant interdiction temporaire de l’exportation des boissons gazeuses et de la bière étrangère. Ce mercredi 07 septembre, ils s’opposent au passage au couloir piétonnier de tout autres marchandises. C’est par exemple, le sucre, le poisson Thomson, les œuf….
En effet, la colère des vélos-mans est dû au fait que, les manutentionnaires exerçant leurs activités au couloir piétonnier sont très nombreux. Parmi eux on note, ceux qui déchargent les camions et ceux qui transportent les marchandises sur la tête. Il y a également ceux qui assure le transport à vélo, par des chariots ou pousse-pousse. La frontière de Kasumbalesa compte plus de 12 000 manutentionnaires, selon le président de la corporation.
Face à cette réalité, la quantité des marchandises qui passe à la frontalier et dont ils doivent transporter devient insuffisant. Ce qui fait que parfois, il y a des transporteurs qui passent deux à trois jours sans trouver un seul client. D’après Malax Luhanga, président de petits transporteurs transfrontaliers, le fait d’interdire l’importation de boissons sucrées, prive certains membres de leur activité. Car , la mesure va encore réduire la quantité déjà insuffisante des produits qui traversent la frontière par voie piétonnière. Pour les petits transporteurs transfrontaliers, cette mesure constitue une menace qui les poussent au chômage.
Des actions de revendications
Pour ce faire, les manutentionnaires ont décidé de déclencher un mouvement de grève généralisé ce mercredi. Ce mouvement a une durée indéterminée. A cet effet, un agenda constitué d’actions à mener durant la période de grève vient d’être établit. Parmi les activités prévues, figurent des marches pacifiques pour faire entendre leur voix. En outre, ils vont rédiger un mémorandum à déposer à la mairie de Kasumbalesa. Ce document sera adressé au ministre national de commerce extérieur Julien Paluku. D’autres mémorandums seront adressés au gouverneur de la province du Haut Katanga et aux membres de son gouvernement. Les députés nationaux et provinciaux élus dans la circonscription de Kasumbalesa ne seront pas épargné. Ils seront solliciter pour faire un plaidoyer en leur faveur , explique Malax Luhanga.
« Notre démarche est que nous exigeons l’allégement de la mesure ou bien son annulation. Le ministre doit tenir compte des réalités de la ville de Kasumbalesa. Ici beaucoup des gens vivent du commerce transfrontalier. Donc notre grève ira jusqu’à ce que la promesse du maire de la ville soit réalisée. Le maire a promis de recevoir une délégation pour des discutions afin de trouver une solution ».
Rendez-vous manqué
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Il faut dire que mardi 06 août, le ministre provincial du commerce extérieur s’est rendu à Kasumbalesa. Cependant, celui-ci n’a pas rencontré le comité de petits transporteurs transfrontaliers . Selon son président, le ministre provincial a échangé uniquement avec l’autorité urbaine. Ensuite, il a promis de revenir la semaine prochaine. Quant à l’objectif de son déplacement et au sujet de son entretien avec le maire de la ville, rien n’a été filtré, indique Malax.
« Hier j’ai reçu l’appel du maire adjoint me disant que le ministre provincial du commerce était à Kasumbalesa. Mais comme j’étais loin. Il n’y avait pas moyen que je le vois. C’est ainsi que le ministre a regagné Lubumbashi ».
Il faut dire que ce jeudi 08 août, les petits transporteurs transfrontaliers organisent une marche. Ils se rendront à la mairie de Kasumbalesa pour y déposer le mémorandum.