RDC: la CENCO condamne la banalisation de la vie humaine
Le massacre perpétré à la prison centrale de MAKALA continue de susciter des réactions. Cette fois-ci, c’est le tour de la Conférence nationale du Congo (CENCO). Celle-ci a fait une déclaration le 4 septembre à Kinshasa. Elle exprime son amertume au sujet de tueries enregistrées à travers la RDC en 2023 et en 2024. Le clergé de cette organisation désapprouve la banalisation de la vie humaine.
La CENCO déplore les morts suites à des attaques et des bavures des forces de l’ordre et de sécurité. Mais elle dénonce aussi la négligence des services de l’État.
Dans leur déclaration, les évêques ont documenté 4 massacres et un naufrage. C’est, notamment, la mort d’une cinquantaine de personnes dit Wazalendo en août 2023 à Goma. Elle a également relevé la tuerie d’une dizaine de jeunes adeptes de la secte Mbidi à Kilwa le 15 août 2024. « Notre amertume est plus grande ». Nous condamnons ces ignobles atteintes à la dignité de la personne humaine.
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La CENCO constate que cette série d’événements malheureux est suivie d’une léthargie dans les enquêtes. Selon elle, les autorités ont frisé par leurs agissements abandonner le peuple à lui-même. Pour cette organisation, le peuple congolais est meurtri d’une plaie profonde. Car, dit-elle, partout les prêtres passent pour annoncer l’Évangile, c’est la désolation. Ils y trouvent les victimes des violences armées, les affamés…
Les religieux pensent par ailleurs que ces phénomènes sont, malheureusement, la pointe de l’iceberg qui cache un drame profond : Ils ont cité la négligence coupable, la légèreté et la corruption dans l’appareil judiciaire. De plus, le non-respect de la vie humaine et la mauvaise gouvernance.
« Nous exhortons la justice congolaise au respect des droits des justiciables et des procédures qui réglementent les arrestations ».
Les religieux invitent le gouvernement à honorer ses engagements, surtout pour ce qui est de la reconstruction des nouvelles prisons.
