Haut-Katanga : INERA introduit des nouvelles variétés de semences
C’est dans le but de s’adapter aux effets du changement climatique que l’INERA KIPOPO a introduit de nouvelles variétés de semences. En effet, parmi ces nouvelles variétés figurent celles de maïs et de haricot. Elles sont encore en phase expérimentale à la station de l’Inera.
L’institut national d’étude et de recherche agronomique INERA Kipopo lance ces variétés dans le cadre du projet Seed System Group, SSG. Il vise à améliorer le rendement. Car la province du Haut-Katanga est confrontée aux effets du changement climatique.Ces effets ont un impact négatif sur la production agricole.
Pour pallier cette situation, l’INERA Kipopo apporte les variétés zambiennes. Ces semances hybrides sont appréciées par les habitants pour leur adaptation dans la zone autour de Inera Kipopo. « Nous lançons ces variétés pour leur productivité rapide et leur adaptation dans la zone », indique l’ingénieur agronome Maki Ilunga Maloba. Ce chef d’antenne légumineuses à l’INERA Kipopo ajoute par ailleurs qu’au-delà de la promotion de ces variétés, l’objectif est aussi d’accélérer l’initiative de délivrance des semences.
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Pour tester ces variétés, quelques agriculteurs membres de la communauté Kipopo ont été formés. Cette formation a eu lieu sur le site de l’INERA Kipopo le samedi 14 septembre. Les participants ont reçu cette formation pratique par les experts de l’INERA. « Cette phase expérimentale nous permet d’étudier le comportement de ces nouvelles variétés ». Sinon, par rapport à nos semances locales, les hybrides donnent beaucoup de rendement, a renchérit l’ingénieur agronome Doudou Tshipama, chef d’Antenne Maïs à l’INERA Kipopo.
De la théorie à la pratique
Cette formation est bénéfique pour la communauté. Ces derniers font face aux énormes difficultés suite à la perturbation du calendrier agricole.
C’est le cas de Madame Thérèse Fatuma. Cet agriculteur est président de la Coopérative agricole de l’INERA Kipopo. Elle a plus de 15 ans d’expérience dans l’agriculture. Celle-ci déplore l’impact négatif du changement climatique. « Nous cultivons souvent le maïs de variété locale. » Mais aujourd’hui, nous venons d’être formés sur d’autres variétés qui s’adaptent facilement dans notre zone. »
En outre, Madame Fatuma précise que depuis plusieurs années, leurs rendements sont devenus très faibles. « Ces variétés vont nous permettre d’avoir de bonnes récoltes ». Parce qu’avec nos semances locales, les effets du changement climatique ont eu raison sur elles. C’est pourquoi la production a sensiblement baissé.
D’après l’ingénieur Maki, le choix de ces variétés n’est pas le fait du hasard. « Ces variétés répondent à tous les cycles ». C’est-à-dire, les cycles long, court et moyen.
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Cependant, l’ingénieur agronome Adrien Mutombo que nous avons contacté à ce sujet note que depuis plus d’une décennie, la saison culturelle a été perturbée. « Vous verrez que dans le Haut-Katanga, les pluies commencent au mois de décembre. » Elles se terminent au mois de mars avec des petites pluies dans certaines zones.
Cet expert agronome affirme que le faible rendement agricole est aussi dû à la perturbation de la saison culturelle qui passe de 6 mois de pluies à 4 mois.