Lualaba: ADID et IPDHOR dénoncent la pollution de la rivière Dipeta
Un nouveau cas de pollution de la rivière Dipeta dans la commune de Fungurume province du Lualaba, a été signalé le mercredi 02 octobre 2024. La population accuse une nouvelle fois, l’entreprise minière Tenke Fungurume à travers son usine 30K. Deux ONG des droits de l’homme, dénoncent cas de contamination environnementale majeur. Il s’agit de l’ONG Action pour le Développement Intégral et Durable (ADID) et l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion Sociale (IPDHOR).
Dans un communiqué de presse publié ce 03 octobre à Kolwezi, les deux structures indiquent que mardi 01 octobre 2024, vers 17h00, une pluie s’est abattue sur la commune Urbano-Rural de Fungurume. D’après le communiqué, l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM) aurait profité de l’occasion pour déverser des eaux toxiques dans la rivière Kamakanda. Celle-ci est un affluent de la rivière DIPETA.
Après la pluie c’est le beau temps dit-on. Mais cela n’a été le cas pour la population riveraine. Elle a constaté que l’eau de la rivière a changé de couleur , devenant ainsi noire. Des pertes importantes d’écosystèmes aquatiques ont été enregistrées après cet incident. C’est notamment des poissons, des crabes et des espèces végétales sont morts. Constatant le dégât, la communauté riveraine de la DIPETA a fait une alerte tôt le matin du mardi 02 octobre auprès des ONG.
« Lors de notre descente sur le terrain, nous avons constaté la présence de tuyaux installés par TFM. Ils déversent des eaux dans la rivière Kamakanda. Ces eaux contaminées se coulent ensuite vers la rivière DIPETA » affirment les deux structures.
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L’information confirmée
Un inspecteur de l’environnement a Fungurume confirme a également ces informations. Il témoigne.« On est venu m’informer qu’il y a des gens qui ramassent des poissons déjà morts. C’est ainsi que je suis venu ici pour voir ce qui se passe. Arrivé sur place, j’ai trouvé que la population avait déjà ramassé une grande quantité des poissons.
Il affirme que certains ont même consommé ces poissons . Et de poursuivre, j’ai saisi le reste que j’ai remis dans la rivière».
Cet inspecteur indique en plus qu’il a appris qu’un tuyau de l’usine 30 k appartenant à TFM aurait cédé. Et il aurait laissé couler l’acide dans la rivière. « J’ai dis à la communauté que ces poissons ne sont pas à consommer. La rivière est polluée ».
Les deux ONG ADID et IPDHOR déplorent, l’inaction et l’indifférence apparentes du Gouvernement face aux cas répétés de pollution par TFM. Et d’ajouter, l’absence de sanctions et de publication des résultats d’analyses des échantillons prélevés lors des incidents précédents.
Craignant d’enregistrer les pertes en vies humaines, ou des maladies graves suite à la contamination des eaux de la rivière, les ONG ont appelé la population riveraine à ne pas consommer, ni utiliser l’eau de deux sources. En outre, elles interpellent les décideurs.
« Nous appelons à une action urgente et décisive pour protéger notre environnement et la santé de nos communautés ».
Par ailleurs, les ONG, demande au ministère provincial de mine, l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités.